Isuzu Uchiwa, le renouveau ~

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Isuzu Uchiwa, le renouveau ~ Girlbeambitiousbynamine

• Nom :

• Prénom :

• Âge & Date de Naissance :

• Nationalité :

• Orientation sexuelle :

• Profession :

• Raisons pour lesquelles vous venez habiter à la pension :
Un pur hasard... La Providence et le Destin, qui ont tous les deux eu la charge de s'en occuper (suite à une erreur de Mr Dieu-tout-puissant qui avait pourtant instauré la loi d'une «étoile directrice» pour chaque « brebis ») la laissèrent en plan sur un désaccord des plus total. Elle se trouvait alors à quelques rues de la pension.

• Description Physique :
La différence de nationalités de ses parents ont fait d'Isuzu une beauté très inattendue... Cette jeune fille d'apparence si sage a les beaux cheveux blonds de sa mère, mais dont la nature hirsute provient du père. Elle a arrêté de se coiffer dès ses 14 ans, âge de rébellion et surtout moment où elle a compris que même les laques les plus chères (réputées les plus efficaces) sont des plus inutiles face à une telle touffe. Mais elle n'est plutôt pas mal quand elle les attache n'importe comment!

Ces yeux sont un héritage de sa défunte grand-mère, morte dans ses bras. Des grands yeux expressifs, couleur caméléon, qui changent selon son humeur. Elle doit cette caractéristique oculaire à un des pouvoirs de sa chère mammy, anciennement sorcière, qui a arrêté les sortilèges pour se consacrer à la famille.
Sa bouche vient de son père. C'était ce que a mère adorait le plus chez lui. Elle disait souvent: « des merveilleuses lèvres pour embrasser merveilleusement bien ». Ceci dit, Isuzu n'y trouve pas la même utilité que sa mère... Pour elle, parler avec est suffisant!

Sa peau laiteuse et blanche est bien quelque chose dont elle est fière! Rien qu'à ça, elle peut passer pour une vraie japonaise! (même si la forme de ses yeux est totalement contradictoire!)

Sa petite taille, grand complexe, s'est tout de même révélée un avantage lors de sa vie de fugitive. Ou tout simplement pour piquer les gâteaux dans le garde-manger étant enfant! En revanche, elle ne s'est jamais plainte de son poids. 30, 40 ou même récemment 50kg ne la dérange guère. Du moment qu'elle n'est ni considérée comme anorexique ou comme obèse!

La minceur de son corps est due à tout le sport qu'elle a pratiqué étant jeune. Gymnastique niveau national, athlétisme le week-end, et pleins de mecs pour le fun lui ont modelé une silhouette de rêve. Même si elle ne s'en rend pas du tout compte!

Elle trouve que des vêtements provocants lui vont plutôt bien, et n'hésite pas à en mettre pour draguer des garçons (ou des filles) quand elle a besoin d'un service. Sa garde-robe est sans doute sa meilleure amie: elle y trouve tout ce qu'elle souhaite, la rend belle et surtout, surtout ne se plaint pas de sa vie -aussi misérable soit-elle-.

• Description Morale :
Timide au premier abord, elle ne se confiera pas tout de suite, par méfiance mais surtout par humilité. Elle est capable d’être d’une grande gentillesse, voire de faire preuve de générosité ... malgré cela, son vrai caractère reste très imprévisible. Elle se met très facilement en colère, surtout si vous la cherchez. Il vaut donc mieux pour vous de ne pas être là lorsqu’elle éclate ! Néanmoins, elle n’est absolument pas rancunière, et reprendra vite ses esprits et le fil de la conversation si vous vous excusez. De nature peu imposante, elle suivra les délires sans en ajouter son grain de sel sauf si, bien sûr, vous l’y invitez !

• Votre histoire :
Plus bas!

• Selon vous, quel groupe vous conviendrait le mieux ? :
[ Dangerous Sweety Girl ]

• Votre histoire :

-Allez Isuzu! Encore une!
-Hors de question! Qu'est-ce que je vendrais moi après?
-Une dernière! Au pire, tu la coupes!
-Non j'ai dit! Je l'ai déjà coupée trois fois! Après elle n'aura plus de goût! Kuso! J'avais enfin dégoté de la pure...
-... T'es vraiment...
-Oh ça va hein! Rends-toi utile et dis moi l'heure! Si je suis sortie une heure plus tôt du lycée, ce n'est pas pour écouter tes jérémiades!
-Il est 45.
-Oui mais de quelle heure!
-Bah, 17h!
-Shit! Pourquoi tu ne l'as pas dit plus tôt! Tu regardes toujours ta montre!
-Je voulais que tu restes avec moi!
-Ce n'est pas avec des coups comme ça que j'aurai envie de revenir. Au contraire. Bon je dois filer, tu connais mes parents!
-Ouais. A d'main!
-Tu fais pas de bétises, hein?
-T'inquiète! De toute façon, c'est toi qui a le stock!
-Pourquoi crois-tu que c'est moi qui l'ai? Allez, salut!

Bien,d'habitude je fais le trajet en quinze minutes environ. En converse. Là je suis en talons. Et j'en ai un peu pris qui plus est... Raah! Je n'aurais pas du l'écouter! Pourtant je m'étais fixée une règle: jamais s'en prendre une quand dans l'heure qui suit, je vois mes parents. Mais la tentation était trop forte... Alors, il faut que j'arrive dans neuf minutes maximum à la maison, sinon ils vont se douter de quelque chose. Go !!!!

Un petit sprint dans la ville, rien de tel pour se réveiller. Le vent qui me fouette le visage fait remonter des souvenirs de la journée. Les cours. Les amis et leurs conneries. Et surtout cette dose... Mais le plus important, c'est de se rappeler de ce qui s'est passé en cours... Voyons voir...

Sans m'en rendre compte, j'étais arrivée dans ma rue. Un coup d'oeil vite fait au soleil m'indiqua un petit retard, mais rien de bien important. Ils n'allaient pas le remarquer!

-Bonsoir Papa, bonsoir Maman!
-Bonsoir Isuzu! Ta journée s'est bien passée?
-A merveille, papou! La prof de maths a rendu les copies.
-Alors, quelle note de première de classe nous as-tu ramené encore, hein?
-Bah, juste un 17! Pas de quoi en faire tout un plat! J'ai eu faux à deux dérivées . Je vais rebosser le chapitre.
-D'accord. Je sais que tu n'as pas besoin de mon aide, mais si tu veux, tu peux quand même me demander!
-T'inquiète Papa! Je me débrouillerai!
-Et n'oublie pas de finir ton unité de japonais! Je veux t'emmener au Japon pour que ton père me montre tout ce dont il me parle depuis si longtemps!
-Promis maman!

Voilà ma vie. Ou plutôt le côté que je montre à mes parents. Je leur montre ce qu'ils veulent bien voir. Une belle fille, intelligente, douce, et appréciée. Quelqu'un de parfait. Ce côté-là est connu de ma famille et de tout le lycée.
Mais l'autre, le rebelle, l'hypocrite, voire même le salaud, il est connu de toute la ville. Mais la ville de nuit.

Je jongle entre les deux côtés depuis que j'ai 14 ans. Le jour pile de mon anniversaire. On m'avait préparé une fête surprise que mes amis appelait « une fête à l'américaine ». Toute la maison de mon meilleur ami était remplie d'invités, dont une grosse moitié que je ne connaissais pas. Musique, alcool, nourriture, personnes, couples. Tout était en profusion. Un peu trop peut-être... Car une fois la plupart des gens bourrés, quelque chose d'autre est apparu. De la drogue... On m'en a fait prendre, avec l'excuse du « tu es une grande maintenant. Tu as le droit de goûter au plaisir des grands. C'est ton cadeau. » Je me suis réveillée à l'étage, encore embrouillée, des fragments de la soirée me parvinrent. Puis j'ai ouvert mes yeux en grand et je me vis seule, nue et dans un vaste lit... J'ai pleuré des jours et des jours. Je ne sais pas qui, ni quand, mais je sais comment. Je me suis souvenue de cette envolée majestueuse à l'instant même où mes lèvres sont entrée en contact, ce sentiment de supériorité incroyable, et de ce bonheur intense. A présent, la vie que je menais était fade, routinière. Alors j'allais à toutes les fêtes en espérant en trouver. Et je me suis retrouvée dealeuse à mon tour, car bonne cliente. Mais quand toutes mes économies partirent en un an, j'ai dépassé ce qui me semblait être mes limites, aussi bien morales que physiques.

C'était dur au début. Feindre chaque jour la sûreté, l'aisance, la facilité; la force. Alors qu'un manque profond me tiraillait le ventre, je devais continuer ma vie « d'avant ». Sauf que désormais, la nuit, je dormais moins. Grâce à mon « intelligence », je mis au point un plan pour faire le mur chaque week-end.

Justement, on est vendredi soir. Mes doses à vendre sont prêtes. Mon costume est prêt. Encore huit heures et j'amasserai un bon millier d'euros facile. Et ce coup-ci, j'en achèterai de la pure que je couperai moins. Elle me rapportera bien plus! Avec le reste, j'achèterai un cadeau à mes parents. Il faut entretenir les relations et les faux-semblants. Car dans le deal, tout est une question de relation.

Enfin. Il est deux heures. On m'attend au club. J'espère que Jack sera là pour me protéger. Y'en a qui devienne de plus en plus accro! Et c'est pas bon ça! Heureusement que moi, ce n'est qu'une de temps en temps! Je pense que ça devient trop dangereux, avec ces fous furieux. Mais je ne peux pas tout claquer, je vends trop pour pouvoir arrêter... Et le boss va me défoncer... Rah quelle merde! De l'argent, c'est tout ce que je gagne dans cette histoire! Et je prends des risques inconsidérés! 'fin bon. Rien ne sert de ruminer le passé. Il faut assumer maintenant. Mais j'arrêterai bientôt.

Les lumières de « La Passion » éclairait largement les alentours, c'est pourquoi il avait été construit à la proximité de la ville. La forte présence de néons roses définissait tout de suite quel genre d'endroit c'était. Des filles, de l'alcool, de la drogue. Les petites affaires au noir. Tout ceci était mon quotidien de nuit. Et comme cela ne suffisait pas, je passais pour la meilleure dealeuse sur un périmètre de 50km environ. On me connaissait comme « dure en affaires, mais bonne au lit ». Une réputation dont je me serais bien passée. Surtout que je ne suis pas beaucoup rentrée dans le club. Une quinzaine de fois tout au plus, dont une bonne dizaine pour parler au boss de mon chiffre d'affaires. Mais bon, on ne peut pas contrer les ragots. Sinon, ça se saurait! Ah! Le voilà!

-Jack! Hé! Jack!
-Ha! Isuzu. Y'en a une bonne trentaine qui t'attendent de l'autre côté. Pourtant, tu n'est pas en retard.
-Je serais toujours en retard pour eux! Dis moi plutôt leur état.
-Bah, cinq tout au plus sont complètement pétés, je les ai installés contre le mur. Tu leur en vends seulement s'ils vont mieux.
-C'est bon Jack! Je connais mon boulot!
-Désolé. C'est juste que... j'ai toujours pensé que ce n'était pas pour toi tout ça. Tu es tellement... fragile... et humaine! Plus personne ici ne possède ça!
-Jack. Je n'ai pas vraiment choisi. Mais si tel est mon destin, alors je dois l'accomplir. Maintenant je file, ils vont devenir furieux s'ils voient que je les fais attendre.
-Isuzu! Je ne voulais pas t'énerver!
-T'inquiète Jack! Protège-moi, c'est tout ce que je veux!
-Isu'.
-Quoi encore?
-Le boss t'attends après ta distribution.
-... Okay.

Ce soir-là, je me fis 1250 euros de thunes. J'ai vendu tout mon stock. J'en ai même plus pour moi. J'en connais un qui va me faire la tête pendant des jours... Tant pis! Il n'a qu'à aller en chercher tout seul un coup! Je ne suis pas sa servante! … Faut que j'arrête de m'énerver toute seule! Si je suis déjà vénère, qu'est-ce que ça va être devant le boss? En plus, je l'ai vu il y a cinq mois, alors je ne sais pas ce qu'il me veux!

-Jack!
-Oui?
-Tu m'accompagnes le voir?
-Non. Il avait demandé à ce que tu sois seule.
-Alors tu peux juste rester derrière la porte en cas de problème?
-Je pense que j'ai le droit à ça.
-Merci Jack.

La porte du bureau interdit. Franchissable seulement si on y est invité. Et souvent, ce n'est pas pour des bonnes nouvelles.

-T'as peur?
-T'aurais pas peur à ma place?
-... Sans doute. Mais moi je suis plus fort que lui. Alors on ne se cherche pas.
-Ah ouais. C'est plus simple. Passe moi ton flingue steup.
-T'es sérieuse?
-Ouep. Passe le moi. Je ne ferais rien s'il ne me touche pas. Mais s'il ose...
-Il ne le fera pas Isu'. T'es trop précieuse pour lui. Trop classe, trop belle, trop importante.
-C'est justement pour ça que je veux ton flingue. Il aime obtenir ce qui est difficile à avoir. Des gars comme lui, j'en ai connu des tas... Alors maintenant, jme méfie.
-Fais gaffe quand même. Tu ne t'en rends pas compte, mais ça part vite ces ptits trucs là.
-T'inquiète, je gère.
-...
-Il est seul, alors je peux avoir le dessus!
-Méfie toi quand même...
-Ouais.

La suite est arrivée très vite... Mon entrée, son discours utopique, sa proposition pour que je grimpe les échelons, mon refus, puis le débordement... Tout son alcool ingurgité dans la soirée l'avait rendu incontrôlable, dangereux. Des bruits dans le club ajoutant à la pression du moment, cela ne fit qu'aggraver sa folie. Il tenta alors de me toucher, ce à quoi j'ai répondu avec des coups de pieds d'abord, puis de mains. Enervé, il voulut me tuer parce que je refusais encore. J'ai dégainé, pour lui faire peur. Mais là, plusieurs petits toc à la porte me fit sursauter et, sous la surprise, j'appuyais.

Le bruit résonna quelques instants encore, alors qu'on défonçait la porte.

-Jack! C'était... c'était de la légitime défense. Il voulait...

Mais ce n'était pas Jack. C'était la police. Sans attendre les explications, un homme me plaqua contre le mur et m'immobilisa. Puis un coup sur la tête me fit perdre connaissance.

Je me suis réveillée dans une petite salle délabrée. Je reconnus le cri de mes parents dans le couloir. Puis leur entrée furieuse m'a fait prendre une décision irrévocable.

-C'est vrai tout ce qu'ils ont dit? La nuit, le club, la drogue, le meurtre?
-Maman, écoute-moi...
-Hors de question. Tu m'as menti pendant tout ce temps? Nous croyions en toi Isuzu! Nous avions.... nous avions placé tous nos espoirs en toi... Nous t'avons offert un toit, à manger, ton éducation et voilà, voilà comment tu nous remercie?
-Maman... non! Je voulais arrêter! Quitter cette vie et tout recommencer...
-Ah ça oui tu vas tout recommencer! Mais seule! Sans nous! Loin de nous!
-Yuki non!
-C'est bon Hélène! Tu te rends compte de ce qu'elle a fait?
-... Je pars. Je vous laisse dans votre bonheur irréel et manichéen.

Je couru à travers le commissariat, la ville, la rue, la maison. Dans un grand sac, je mis de quoi survivre pendant plusieurs jours. Même si je n'avais pas de plan, je n'aurais jamais pensé que l'envie
de tout quitter me prendrait jusqu'à prendre l'avion en cachette. Toutes mes faibles économies y passèrent. Je ne voulais pas fuir, mais recommencer. Et connaître la famille de Papa me paraissait une bonne idée. Je partis donc de la France, direction le Japon, abandonnant tout de mon ancienne vie. Et cela était mieux ainsi.
En errant plusieurs jours dans Tôkyô, je finis par trouver quelques renseignements sur la famille de Papa. Mais la chance n'était pas avec moi. Je me perdis dans ce grand dédale sans nom de rue, vagabondant de ruelle en ruelle.

Soudain j'entendis des éclats de rire et vis un magnifique bâtiment. Intriguée et fatiguée surtout, je m'approchais sans un bruit. Ce que j'aperçus me stupéfia. Des jeunes de différentes nationalités riaient à coeur joie autour d'un bon repas.

Quelque chose au fond de moi bougea. Et je sentis une envie d'être avec eux, de côtoyer le bonheur à leurs côtés, ce que je n'avais plus ressenti depuis mon enfance. Je passais alors la porte du bâtiment, dont les lettres brillaient au clair de lune. On y lisait "Pension Kohime".

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