••• Dossier d'inscription
••• à la Pension Kohime
© Shidou Maria
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• Nom : Xanmeis.... me demandez pas d'où ça vient, j'en sais rien moi-même...
• Prénoms : Nath. Pour Nathalie, hein, pas pour Nathan... Nathan, c'est un prénom de garçon, je suis une fille moi ! (B pour Bloom, pas pour Ban, ça va de soi...)
• Âge & Date de Naissance : 2 Avril 1990
• Nationalité : une grand-mère Française, mais au trois quarts Jap'
• Orientation sexuelle : Bisexuelle, what else ?
• Profession : Etudiante à distance, ce qui me permet de rester toute la journée à glandouiller dans la pension en bossant vaguement sur mon ordi portable. Ah, et puis un peu de mannequinat pour des magasines à l'occasion, rien de bien sérieux. Pourquoi je sors tous les soirs pour ne revenir qu'au matin ? Mais je ne sors pas le soir moi !(hôte masculin dans un bar à hôtes) |
• Raisons pour lesquelles vous venez habiter à la pension : La Gérante est juste trop CHOUPI !!! *__* et puis, la pension est pas chère et pas mal située, juste à-côté d'un certain bar à hôtes... (non je ne travaille pas là-bas, pusique je vous dis que ce n'est pas moi >_<)
• Description Physique : "Nathalie" est un jolie fille, relativement grande (1m75, probablement son sang français a dû jouer sur sa taille), mais qui ne fait pas son âge. En effet, on lui donnerait plutôt 15 ans que 20, avec son visage lisse et ses grands yeux verts enfantins aux cils immenses, sa bouche framboise pas très grande et son corps élancé (on ne sait pas comment elle fait pour avoir l'air si sportive en ne glandant rien 12H par jour, mais on suppose que sauter partout en faisant des câlins à tout le monde ça élimine pas mal). Elle accentue d'ailleurs ce côté lycéenne en coiffant ses cheveux (longs, lisses et blonds) avec deux petites couettes sur le dessus de la tête à la Misa Misa. Sa blondeur, elle, ne doit rien à sa grand-mère française, juste à sa coiffeuse très douée pour faire des colorations blondes qui semblent naturelles. Ils lui arrivent jusqu'en bas du dos, ce dont elle est assez fière au vu de la lenteur à laquelle ils poussent. Elle arrive à ne jamais être décoiffée, ce qui lui donne un charme particulier, même le matin quand elle vient de se réveiller, sans maquillage et avec des cernes pas croyables qui lui mangent la moitié du visage. Elle a relativement peu de poitrine et presque pas de hanches, mais sa taille est fine et sa silhouette est agréable à regarder. Elle s'habille toujours de façon très féminine bien qu'un peu adolescente, mais jamais provocante, ne porte pas de boucles d'oreilles et a un grain de beauté sous l'oeil gauche. Lorsqu'elle est maquillée et coiffée correctement, ce qui correspond en gros au début d'après-midi pour des gens qui se lèvent a des heures décentes, elle est particulièrement fraiche et jolie, et on comprend pourquoi il lui arrive de poser pour des magasines.
Une fois les cheveux détachés, le maquillage et les faux-cils enlevés, le corset et les faux-seins disparus, Nathalie laisse place à Nathan. Celui-ci, si on excepte qu'il est parfaitement épilé, est un jeune homme qui n'a pas grand chose d'efféminé. Il n'est pas taillé en V, mais il n'est pas anorexique non plus, il serait même raisonnablement musclé. Ses yeux d'un vert presque choquants s'inscrivent pas mal dans son visage qui retrouve sa masculinité une fois démaquillé, et ses cheveux une fois noués en catogan sont longs, certes, mais ne font pas fille pour autant. Son grain de beauté disparaît comme par enchantement, remplacé par deux clous à l'oreille droite dont les trous sont cachés par ses cheveux lorsqu'il est en fille. Une fois habillé (il a un gout certain pour les jeans larges et destroy et les longs manteaux en cuir à la matrix, les clous en plus), on peut difficilement le confondre avec la fille qu'il se plaît à être. La chemise lui va bien également. Cependant, on trouve dans son armoire bien plus de vêtements de fille que de garçon, étant donné qu'il est bien plus souvent en femme qu'en homme.
(et là vous voyez la longueur de la description physique et vous flippez pour la suite.... vous savez pas à quel point vous avez raison ^^')
• Description Morale : NOTE 1:Le caractère de nath' change du tout au tout selon le moment de la journée, et les circonstances, mais il reste le même que ce soit une fille ou un garçon.
NOTE 2: Nath' sera TOUJOURS en fille à l'intérieur de la pension, même le matin, avant de sortir de sa chambre pour la première fois, il s'est déjà "transformé" en fille.
6H-10H; Le matin
Ne la cherchez pas; elle DORT. Vous ne la verrez émerger avant midi que les jours où elle doit poser, c'est d'ailleurs pour ça entre autres qu'elle déteste le mannequinat et qu'elle prend des cours par correspondance. Si jamais c'est le cas... FUYEZ ! Elle est d'une humeur massacrante, qui sait ce dont elle est capable. Marche également dans le cas où vous la réveillez pour une quelconque raison (du style "y a le feu à la pension") elle DETESTE ça ^^'
10H-14H; le début d'après-midi
Elle traîne sans but dans la pension, ensommeillée, est encore plus maladroite et rêveuse que d'habitude, et glande, en pyjama et pas maquillée, son ordi portable sous le bras, en baillant à s'en décrocher la mâchoire, jusqu'à ce qu'elle ai émergée. à partir de midi, soit juste après son petit déjeuner, elle sera probablement habillée, coiffée et maquillée, mais continuera à ne rien foutre joyeusement jusqu'à 14H. Elle reste une fille serviable, gentillle et charismatique (sisi, son "aura" de charme à la manga, avec les petites étoiles qui brillent et les roses dans le fond, ne la quitte pas et arrive à la rendre classe en pyjama ....), mais doublée d'une glandeuse invétérée et incapable de faire quoi que ce soit de ses dix doigts (déjà que d'habitude c'est pas ça....) Elle est généralement tellement dans son monde que le monde physique n'arrive plus à passer de ses sens à son cerveau et qu'elle se prend les murs, les portes et tout ce que vous voulez (oui, son pauvre charme à vraiment beaucoup à faire pour rendre ça classe....d'ailleurs il y arrive pas, donc généralement la voir le matin ça casse le mythe) .De midi à deux elle s'installe dans un coin et étudie... si on peut appeler ça étudier, histoire d'avoir une chance de décrocher un diplôme et de se trouver un boulot quoi ... (officiellement, Nath' n'a pas d'autre revenus que ce que lui rapportent les photos des magazines et vit plus ou moins aux frais de ses parents, officieusement.... vous êtes au courant pour le host club, et ses si chers papa et maman lui ont coupés les vivres depuis un moment).
14H-22H; L'après-midi et le soir
On sait pas trop comment ça se passe dans son corps, mais quand Nath a émergée, généralement sur le coup des 14H, un changement radical s'opère en elle. Elle devient..... un truc qui saute partout et fait des câlins à tout le monde en hurlant et en gagatisant dés qu'elle voit un truc "kawaï", sa définition pouvant être parfois assez... étrange. De simplement rêveuse(rêveuse qui se cogne dans les murs mais rêveuse quand même), elle passe à "carrément totalement dans son trip limite on dirait qu'elle se tape un trip au LSD tellement c'est incompréhensible". Elle agit de façon totalement irrationnelle, et est pour le moins... imprévisible. Alors qu'elle n'est pourtant pas inintelligente, elle semble ne plus avoir aucune logique.
Elle est toujours aussi maladroite, mais elle est encore plus serviable, souriante, altruiste et tout ce que vous voulez, ce qui se solde généralement par des epic fail assez monstrueux alors qu'elle souhaitait juste aider . Elle est aussi gamine, naïve et manipulable qu'elle est gentille, ce qui n'est pas peu dire, déteste les "mauvaises choses" et fuit les conflits. Et tout ça avec classe.( Pauvre, pauvre aura de charisme qui prend décidément bien cher...) Elle est donc assez connue dans la pension. La seule chose pour laquelle elle soit douée, c'est le maquillage/coiffure/relooking, elle peut transformer n'importe qui en n'importe quoi et inversement (l'entraînement sur elle-même, probablement...). Et aussi... le jonglage, elle a un talent naturel on sait pas d'où ça lui vient.
22H-4H:
Quand la nuit vient, Nath' redevient un mec pour aller au boulot qui lui permet de gagner sa croûte. Pas de vêtements rock/grunge le soir, mais des chemises classes et des pantalons qui le sont tout autant. Très professionnel, mais toujours aussi attentionné, serviable, souriant et dans la Lune. Plus charismatique que jamais, mais, au milieu de ces beaux éphèbes qui l'entourent, il passe plutôt inaperçu. Plutôt le genre à avoir une clientèle restreinte mais fidèle....
La fatigue doit probablement jouer un rôle sur son calme du soir, il a même souvent du mal à terminer sa nuit de travail (de toutes façons il n'y a presque personne à 4H), après tout, ça reste un flemmard glandeur de nature....
• Votre histoire :
Chapter I: Où l'on se fait élever comme une princesse pour éviter un mariage forcé.
Mon enfance ressemble un peu à un manga. Si ce n'est que... je pense pas qu'on trouve des gens aussi mentalement atteints que ma famille dans les pires mangas jamais publiés.
Ma mère a une soeur jumelle, avec qui elle s'entend plutôt bien si ce n'est qu'elles sont en compétition permanente l'une avec l'autre depuis leurs deux ans et demi et qu'elles nient farouchement avoir une soeur. Leur dernier défi en date avant ma naissance, c'était de savoir laquelle allait se marier avec le gars le plus riche et le plus célèbre. Résultat; égalité, un patron d'une grande entreprise chacune, mon père et mon oncle, qui sont également farouchement en compétition mais seulement pour les parts de marché.
Les jumelles dont l'une me sert de génitrice et l'autre de tante ont eu la bonne idée de tomber enceintes en même temps, et mon oncle de conclure un contrat idiot avec mon père: "si c'est une fille et un garçon, on les marie ensemble et on fusionne du même coup nos deux entreprises"...
Ma mère et ma tante, voulant éviter si possible les mariages incestueux, sont allées faire des échographies dans le dos de leurs maris respectifs. Le verdict est tombé: c'était une fille et un garçon. Elles se résolurent donc à payer les médecins et les sages-femmes présentes lors de l'accouchement pour leur faire dire que les deux gosses, ma cousine et moi donc, étaient du même sexe. Mais il fallait bien que l'un des deux soit travesti pour que le subterfuge tienne la route.... et c'est donc à cause d'une épique partie de jankenpon perdue par ma mère que j'ai été élevé comme une petite fille.
Ou plutôt, comme une princesse, élevée à l'écart des prolétaires et de tous les enfants de mon âge à l'exception de ma cousine.
Chapter II: Où l'on découvre que le rose c'est pour les filles.
Je n'ai moi-même été au courant de ma masculinité que vers mes 5 ans, quand j'ai su lire et que j'ai piqué les livres de mon père qui m'ont fait comprendre que j'étais un garçon.
Mon père a d'ailleurs appris que je l'étais à ce moment-là, puisque c'est vers lui que je suis allé pleurer quand j'ai appris mon identité sexuelle. Ma cousine ne l'a su que lors de ma puberté, quand à mon oncle il l'ignore toujours. Famille de tarée. Mais cette découverte n'a en fait pas tant changée ma vie jusqu'à mes 10-12 ans, on m'avait élevé comme une fille, je ne savais pas véritablement ce que signifiait "être un garçon", et à vrai dire je m'en fichais pas mal. C'est au début de ma puberté que j'ai commencée à vraiment m'intéresser au sujet, et j'ai énormément lu et parcouru internet pour me renseigner sur ma propre nature. Je compris alors que j'étais un "travesti", que le rose et le maquillage c'était pour les filles, et me suis fais abreuvé de clichés en tous genres sur la différence fille-garçon. Cela m'a mit hors de moi que l'on m'ait élevé comme une fille sans même me demander mon avis, ce qui aboutit à une gueulante monumentale avec mes parents.
Chapter III: Où l'on s'oppose farouchement à ses bien-aimés géniteurs.
Ladite gueulante ne se déroula pas tout de suite, tout simplement parce-que pour arriver à avoir mon père et ma mère en même temps, c'est compliqué, parents surbookés oblige. J'ai donc remâché mes mots et ma colère en boucle pendant trois jours avant de pouvoir enfin tout, je dois bien l'avouer, leur "cracher à la gueule". Évidemment, ce fut encore pire que si j'avais pu le leur dire tout de suite.... Je crois que j'ai autant traumatisé mes parents que je me suis traumatisé moi-même. Je ne pensais pas pouvoir hurler aussi fort et mettre autant de haine pure dans mes propos avant de les avoir dis. Réaction immédiate de mon père, toujours avec le calme qui le caractérise, ce qui dans le cas présent a donné un mélange assez flippant de calme et de colère froide mais contenue agrémentée d'envies de meurtres en pagaille pour son rejeton: "tu sors. Tu te débrouille, mais je veux plus te revoir ici. Tu sors."
Évidemment, sous le coup de la colère, je me suis exécuté immédiatement.
Chapter IV: Où l'on traverse une crise d'identité sexuelle (et d'orientation avec).
Mais une fois dehors, c'est-à-dire 30 secondes plus tard, même en marchant vite sous le coup de la colère la maison elle est grande, une question se posa; et maintenant ? J'ai la possibilité d'être enfin un garçon.... mais est-ce-que je saurais en être un ? J'ai toujours été élevé en fille, je parle de moi au féminin, et même maintenant je suis en jupe et top de fille, maquillée comme une princesse....
Et même, est-ce-que j'ai réellement envie d'en être un, de garçon ? ça m'allait très bien d'être une fille...
Impossible de trouver la réponse. Je me rendis compte par la même occasion que ce qui me faisait rager n'était pas mon travestissement en lui-même mais le fait qu'on ne m'ait jamais mit au-courant de ma propre identité sexuelle et qu'on ne me laisse pas le choix.
Au même moment, un autre question, relative toujours à ce que j'avais pu voir sur internet et dans les livres, s'imposa dans mon esprit: "un garçon qui aime les filles, c'est un hétéro. Une fille qui aime les garçons aussi. Un garçon qui aime les garçons ou une fille qui aime les filles, c'est un homo. Mais un garçon qui se fait passer et qui se considère comme une fille, c'est quoi ?"
N'ayant encore jamais été tiraillé par mes hormones, je me dis qu'il était probablement trop tôt pour trouver la réponse à cette question et décidais de la reléguer dans un coin de mon esprit.
Chapter V: Où l'on se dit qu'en fait on s'en fout de qui on est et qu'il faudrait plutôt songer à trouver de quoi bouffer avant de crever.
Après deux bonnes heures de conflit intérieur, mon estomac commença à se manifester, parce-que j'avais eu la merveilleuse idée de pousser ma gueulante avant le repas et pas pendant.... étant donné que j'étais largué sans valise, sans vêtements, sans nourriture et sans argent, il me fallait trouver une solution rapidement.
Solution qui ne tarda pas, puisque mon premier réflexe fut de me réfugier chez ma cousine qui m'accueillit à bras ouverts , elle et ses parents qui acceptèrent de m'héberger sans en parler à mes parents, quand je dis famille de tarés......
c'est sûr, pour une fugue en solitaire dans la ville, on trouve plus glorieux et plus trépidant (du style "faut-q-que-je-me-trouve-un-boulot-parce-que-sinan-je-vais-mourir-de-faim-et-finir-sdf-mais-je-peux-pas-parce-que-j'ai-que-12-ans-donc-je-finis-par-me-retrouver-dans-une-maison-close-pour-prépubère-et-tout-le-bordel-ahlàlà-ma-vie-est-dramatique"), mais je me plains pas, ma vie ressemble déjà suffisamment à une histoire improbable inventée par une RPiste sous LSD pour finir sa fiche à temps comme ça.
Chapter VI: Où l'on atterrit comme une fleur dans un internat religieux réputé duquel on se fait jeter instantanément.
Enfin voilà, c'était bien gentil de m'héberger, mais il fallait bien qu'à un moment où à un autre je continue à étudier quoi, sinon j'étais mal barré pour la suite (enfin surtout je pouvais pas continuer à étudier avec ma cousine et ses profs à domicile puisque dès qu'on était tous les deux le pauvre prof n'arrivait plus à faire le moindre cour).... Résultat, mon oncle et ma tante m'ont inscrits en cour d'année dans un pensionnat religieux pour filles réputé pour la qualité de son enseignement et dont la directrice était une amie de mon oncle, ainsi je pourrais continuer à étudier parmi les meilleurs pour m'assurer l'avenir brillant auquel j'étais toujours destinée et les risques que mes parents me retrouvent avant que j'ai moi-même décidé de retourner les chercher étaient quasi-nuls.
Enfin, c'est ce qui était prévu. Mais forcément, quand on arrive en cours d'année dans un collège catholique pour filles qui se connaissent depuis le jardin d'enfant , on est forcément l'attraction principale, et étant donné que c'était un internat, il n'a pas fallut une nuit pour que ma bien-aimée camarade de chambre découvre que j'étais un garçon et aille tout raconter à tout le monde. J'aurais réussie à tenir à peu près 15 heures dans l'internat avant de me faire jeter dehors. Je passais donc les quelques mois suivants avec ma cousine. J'ai continué ma recherche d'identité là-bas, avançant bien plus vite que ce que j'aurais pu faire seul. Enfin, peu de temps après mes treize ans, même si je ne savais toujours pas vraiment qui j'étais au fond, j'avais pardonné à mes parents et me sentais prêt à les affronter de nouveau. Même si j'avais peur de leur réaction quand je me pointerais comme une fleur sur le perron....
Chapter VII: Où l'on renoue avec ses parents et on fait une superbe ellipse temporelle avant de s'exiler de sa campagne profonde pour aller en ville.
En fait, encore une fois, ça s'est très bien passé, mes parents m'ont (ré)accueillis à bras ouverts et en deux jours ce fut comme si je n'étais jamais parti de la maison pendant 8 mois....
J'ai donc finis mon collège comme toute ma scolarité depuis mon enfance: avec des cours par correspondance. Le lycée fut à peu près pareil, si ce n'est que je me mis à sortir de mon quartier de riches et à découvrir que j'étais quelqu'un de particulièrement sociable qui se faisait rapidement des amis. Et plus si affinités, car c'est aussi durant cette période que je compris que j'étais plutôt séduisante pour la gent masculine, voir féminine. Ce fut la période de mes premières expériences dans tous les domaines, celle où je me fis percer l'oreille gauche à deux endroits en cachette de mes parents, celle où je commençais à jongler entre nathalie, que j'incarnais les neuf dixièmes du temps, et nathan que je me plaisais à incarner de temps en temps. Celle également où je découvris que j'étais mentalement une fille et que c'était lorsque je m'habillais en garçon que je me sentais travesti.
Bref, une adolescence très normale, en tous cas normale pour un travesti, qui trancha avec mon enfance et mon collège passés enfermés dans ma tour d'argent. J'étais plutôt bon dans mes études, et, une fois mon équivalence du bac en poche, je décidais de quitter mes parents et ma campagne natale pour étudier dans une grande ville. J'avais 18 ans. Mes parents, encore très protecteurs, m'ont fait une scène pas possible car ils ne voulaient pas que je parte et-tant-pis-pour-mes-études-ils-me-paieraient-encore-des-cours-par-correspondance-s'il-le-fallait. Ce fut pire que lors de mes 12 ans en réalité. Impossible de se séparer en bons termes. Résultat, pour se venger, ils me coupèrent les vivres. Cette fois, je me retrouvais seul dans une ville inconnue et sans argent. Bon courage.
Chapter VIII: Où l'on se retrouve dans un endroit louche par erreur et on se dit que cette histoire devient vraiment un bordel monstre.
Arrivé en ville par le train, je mis 20 bonnes minutes pour me perdre. Je voulais trouver au plus vite un boulot, puisque j'avais sur moi juste assez d'argent pour manger et dormir dans un hôtel pas trop cher pour une semaine. Dans tous les cas, je me suis retrouvé dans un endroit assez.... disons que le fond de commerce du quartier c'était le sexe, sous toutes ses formes, et que je ne voulais rien avoir à voir avec les mecs en costard noir qui passaient régulièrement. Croyez-moi ou non, mais moi, le gars élevé comme une princesse et promis à des études puis un avenir brillant, mon tout premier boulot fut caissière dans un sex-shop. C'était pas spécialement dégradant, m'enfin faut pas que ça se retrouve sur mon CV plus tard quoi....
J'avais un revenu régulier (6H pour trouver un boulot c'est honorable, le fait d'avoir fait du charme au patron a du jouer, le fait d'en faire aux clients lui a donné raison de m'avoir engagé. Et j'ai même pas honte.), mais toujours pas un endroit pour dormir ni une université....
Comme il me restait du temps et que je ne commençais que le lendemain, je passais l'après-midi à chercher une université qui veuille bien de moi. Que je ne trouvais pas. Par contre, le lendemain, je rencontrais un gars qui n'avait pas grand-chose à voir avec les clients habituels. Un photographe. Avec qui je m'entendis bien tout de suite. Avec qui je suis allée prendre un verre après ma journée, ou plutôt ma soirée et ma nuit de boulot...
J'avais désormais un petit ami et un endroit où dormir.
Je ne suis resté que deux mois à la caisse du sex-shop. Mon petit ami providentiel venait de me lancer dans les méandres du mannequinat. Un boulot où je n'avais rien à faire à part me faire prendre en photo, un petit ami qui m'hébergeait et me nourrissait, suffisamment d'argent.... plus qu'une université à trouver et c'était le bonheur non ? Bien évidemment, ça ne s'est pas passé comme ça.....
Chapter IX: Où l'on se rend compte qu'on ne sait rien faire de ses dix doigts.
tout a commencé à aller de travers quand j'ai voulu reprendre mes études. Parce-que c'était bien gentil, mais le mannequinat c'était contraignant, ça payait moyennement bien quand on donnait pas dans les défilés de créateurs et j'avais pas le level et encore moins le piston pour aller là-bas et que je me voyais pas en faire mon métier à demeure. Tout au plus un petit boulot pour gagner ma croûte en continuant mes études. Je me suis donc lancé dans des études à distance en école de commerce (mon nom de famille a aidé à me faire rentrer dedans, merci papa). Mais entre mes études qui me prenaient beaucoup plus de temps que maintenant parce-que j'avais un concours à passer, le mannequinat et les sorties que je passais mon temps à faire avec mes amies, je voyais de moins en moins John, mon petit ami actuel. Qui lui voulait approfondir nos relations. On a finit par rompre d'un commun accord (même si j'étais probablement plus 'accord que lui) et on s'est quitté suffisamment en bons termes pour qu'il ne révèle pas à toutes les agences du coin que j'étais un travesti.
Mais dans tous les cas, je me retrouvais sans logement et mes revenus étaient insuffisants pour me permettre à la fois de vivre et de payer l'école de commerce.
Après une dizaine de petits boulots et une dizaine de renvois, il fallut bien que je me rende à l'évidence: j'étais un pas doué bon à rien, je ne pouvais rien faire de manuel car j'étais trop maladroit. Et dormir à l'hôtel ça commençait à revenir franchement cher.
C'est ainsi que je retournais dans le quartier dans lequel je m'étais retrouvé lors de mon arrivée, espérant trouver des logements moins chers. Pensant que c'était une sorte d'auberge, je suis rentré en tant que fille, dans un bar à hôtes. Je ne connaissais absolument pas ces lieux et j'ai découverts le principe ce soir-là. Lorsque j'en ressortis, au matin suivant, je vis que le Host club recrutait. Le soir suivant, je revêtis pour la première fois depuis deux ans mon apparence de garçon, de jeune homme plutôt, et je suis allé me faire engager là-bas. Ce qui ne se fit pas s'en peine, mais j'y parvins, après une brillante démonstration de ma connaissance des réactions féminines (et pour cause...). J'avais enfin trouvé un travail dans lequel j'étais bon. Mais il me restait toujours le problème du logeur......
Chapter X: Où l'on pleure d'émotion en trouvant un logeur.
Pendant trois mois, je dormis chez mon employeuse contre des services en journée, à savoir nettoyer le club le matin (enfin vers midi plutôt) et préparer la salle avant l'arrivée des premiers clients, allumer les bougies ce genre de choses.... les tâches étant suffisamment simples même pour moi j'arrivais à ne pas les rater (enfin, un trou dans la nappe le premier soir en allumant les bougies mais c'est pas non plus comme si j'avais foutus le feu à la baraque ce qui aurait pu arriver....) Je n'étais pas le seul, on était trois en tout, les deux autres, très sympas, étant des jeunes s'étant fais jetés par leurs parents. Mais au bout d'un moment, le club s'agrandit et l'étage, auparavant réservé aux "habitants" du Host club, en devint une partie. Les deux autres et moi fument donc en gros jetés dehors, l'employeuse devant elle déménager au deuxième.
Encore deux semaines à l'hôtel, et mes dépenses commençaient à sérieusement tourner de l'œil surtout que je n'avais été contacté récemment par aucun des magazines de l'agence pour laquelle je posais.
C'est en revenant à l'hôtel par un chemin différent de d'habitude (question de bon sens, j'évite au maximum les costards noirs entourés d'armoires à glace et les yakusas quand j'en croise) que je vis la pension. Et surtout sa gérante. Que je trouvais aussitôt adorable, j'ai donc couru vers elle pour lui faire un énorme câlin comme si c'était une de mes peluches trop cute que j'ai tendance à trimballer un peu partout. J'étais tellement heureux d'avoir trouvé un endroit aussi pratique et pas cher pour me loger que j'en ai pleuré d'émotion, c'est dire ! (ceci dit je suis plutôt sentimental et je pleure pour pas grand-chose c'est vrai). Le lendemain j'emménageais, à l'aube de mes 20 ans, dans la pension kohime.
ça fait maintenant plusieurs mois que je vis dans la pension. Pourquoi ne faire mon dossier que maintenant me direz-vous ?! Et bien.... comment dire.... je l'avais fais, mais cette si choupi kawaï gérante m'avais demandé de le lui rapporter, et j'ai glissé, et le café..... et j'ai oublié après de le refaire..... enfin, voilà quoi.....
• Selon vous, quel groupe vous conviendrait le mieux ? : [ Smile & Nyappy ] ou peut-être [ Hey ! You're Crazy !? ]
• Une petite précision pour la route : Ce perso est un peu aux antipodes de ce que j'incarne d'habitude, donc le temps que je prenne le pli avec, je risque quelques incohérences entre mes RPs et le caractère de mon perso, sorry .... (ça devrait pas prendre très longtemps vous inquiétez pas ^^)
• Code du réglement o/ :
Sujet: Et un travesti pour la table 6, un ! 
Sam 9 Oct - 20:51
