&&. News' Crazy ||Bienvenue à Kohime
Messages : 8 Date d'inscription : 24/09/2011 Camp dans la Bataille : Yuriste ^o^
| Sujet: Quels beaux flocons ... [libre] Lun 17 Oct - 17:32 | |
| Il neigeait. Cela faisait trois jours maintenant que la neige tombait sans interruption, depuis le départ de Shizuma de Tokyo, jusqu'à son arrivée dans la ville. Devant un plan de métro elle cherchait son chemin en se référant de temps en temps au morceau de papier qu'elle tenait à la main. Ce papier, la jeune fille l’avait récupéré d’un inconnu, un jour où elle traînait dans l’un des quartiers les plus mal famés de Tokyo, après s’être fait jeter de chez sa tante. Ce fut sans doute le visage triste de l’orpheline qui poussa l’inconnu vers elle.
-« si tu restes là, il va t’arriver des bricoles jolie comme tu es. T’as le regard d’un désespéré. Tiens prend ça, rend toi là-bas et demande une chambre », lui dit-il en lui tendant un prospectus de la pension. La pauvre fille bredouilla qu’elle n’avait pas d’argent pour payer mais…
-« T’inquiètes, là-bas tu peux loger pour un trognon de pomme. Mais fais gaffe quand même, les pensionnaires sont tous un peu spéciaux… ». Sur ces mots il tourna les talons et s’enfonça dans la nuit.
Une heure après, ça décision était prise : elle irait dans cette pension, peu importent les conséquences pour son avenir. Mais elle ne pouvait voyager de nuit si bien qu’elle dormit sous un pont et passa la plus mauvaise nuit de son existence. Shizuma se leva à l’aube, et commença son voyage, à pieds pour commencer, puis en stop chaque fois qu’elle le pouvait. Durant les trois jours de voyage, elle ne s’arrêta que pour dormir, souvent en pleine forêt, ne prenant pas le temps de se restaurer, d’ailleurs avec quoi ? elle n’avait pas d’argent pour acheter quoique se soit. A l’entrée de la ville, au terme des trois jours, elle ne s’autorisa qu’une brève pause pour analyser sa situation, avant de se remettre en marche. Elle voulait arriver aujourd’hui, ne supportant plus son estomac qui criait famine depuis deux jours et demi, mais la ville étant grande, il lui faudrait prendre le métro. Ou plutôt, frauder dans le métro, mais bon, chacun fait comme il peut.
« Mais qui m’a fichu un plan pareil » maugréa-t-elle intérieurement, s’efforçant de déchiffrer le panneau où étaient représentés les lignes de métro, lesquelles, il faut l’avouer, ressemblait plus à un plat de spaghettis qu’à autre chose. Au terme d’un effort de concentration intense, la jeune fille finit par trouver son train, et le quai allant avec. Au terme d’une heure de train, et autant à pieds, elle finit par arriver devant la pension, non sans mal car le papier était devenu illisible, la neige ayant fait baver l’encre.
« Mais c’est la jungle ici ! » fut sa première pensée quand elle vit le jardin sauvage derrière le portail. Il était si dense qu’il rendait la pension quasiment invisible de la rue. Un sentier à peine plus large qu’un homme menant au hall d’entrée était dégagé, et sans hésitations, elle l’emprunta.
« Il faudrait tondre l’herbe… et tailler ce pommier pour qu’il reparte… un rosier rouge et blanc serait du meilleur effet près d’une rangée de lys… », et pendant qu’elle dissertait sur la réorganisation du parc de la pension, Shizuma pénétra dans le hall d’entrée, posa son sac, et se débarrassa de sa tenue de bonhomme de neige.
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