Takashi venait d'arriver devant la porte de la pension...

*Alors voilà donc la fameuse pensio Kohime... L'endroit où je vais normalement passer pas mal de temps... J'espère que les personnes qui y habitent sont sympas*

Takashi entra dans la pension et déposa ses bagages dans le hall d'entrée. Puis il se dirigea vers ce qui semblait être la réception et, après une petite discussion, Takashi obtint le précieux sésame lui disant qu'il était désormais un pensionnaire.

*Parfait... avant d'aller déposer mese bagages dans la chambre qui m'a été donnée, je vais aller visiter un petit peu cette pension.*

Takashi partit donc visiter la pension. Il déambula dans les couloirs, passant à côté des chambres, en entendant parfois des bruits bizarres... Mais il se retint d'ouvrir la porte pour savoir d'où venait ces bruits. Car bien qu'il n'en connaisse pas l'origine, Takashi se faisait des mini-films et s'imaginait ce qu'il se passait. Il continua sa visite en passant par le jardin. Le jardin était magnifique avec ses arbres bien verts et ses fleurs complétement ouvertes. Avec ce magnifique soleil, Takashi ne fut pas surpris de voir énormément de pensionnaires dans le jardin ou même sur le toit de la pension...

*Le toit a l'air d'être haut et on doit avoir une bonne vue depuis là-haut... Je me demande quel type d'animaux il y a ici...*

Après cela, il continua en direction du Rotenburo et finit son tour par la cuisine et la bibliothèque.
Le problème était maintenant de revenir au hall d'entrée... Cette pension était un vrai labyrinthe et Takshi ne savait plus exactement par où il était passé. Il essaya de passer par des couloirs qu'il croyait avoir pris et arriva finalement à la buanderie.
Finalement, après avoir, bien que involontairement, visiter de fond en comble la pension, il se retrouva dans un couloir qui menait au hall. Il allait arriver au bout de ce couloir lorsqu'il entendit un bruit terrible venant depuis le hall d'entrée...

"Et zut !! J'ai pas rangé mes bagages et quelqu'un a dû trébucher dessus !!"

*sonnerie, sonnerie*
-Hm... C'est quoi ce ding ?
Je me leva d'un saut, les yeux ronds, en me rendant compte qu'il était déjà assez tard. Quel malheur, j'avais prévue de faire mon entrée à ma nouvelle pension plus tôt ! Je me dirigea illico presto vers la salle de bain, puis me coiffa de deux couettes. Je remarqua que la longueur de mes cheveux était peut-être... exagérée. En effet, depuis un bout de temps, ils me tombent plus bas que les fesses. J'essayai d'oublier ce léger détail, et alla déjeuner à la vitesse de l'éclair. Quelques minutes par la suite, alors que je m'apprêtais à sortir dehors, je me rendit compte que j'avais oublié de m'habiller. Je fis demi-tour et revint vêtue de ce que je porte à mon habitude (voir l'avatar). J'ouvris la porte, et partis à pas de course vers ma pension. Bien entendu, je me fatigua vite, car je m'essouffle rapidement quand je cours. J'arrivai en avant de Kohime après une trentaine de minutes, regardant à gauche et à droite, comme si je cherchais quelqu'un du regard (ce qui n'était pas le cas). J'observai un peu l'extérieur et les gens qui y bavardaient. Je me souvins qu'une chambre m'avait été attribuée.
*Je vais aller visiter ma chambre et voir avec qui j'y loge.*
Je marcha vers le hall d'entrée en vitesse, ne faisant pas gare à ou j'allai. Soudainement, PAFF ! Je venais de trébucher sur des bagages égarés là.
-Omg c'est pas vrai ! Me casser la gueule dès mon arrivée, fallait bien que ça arrive.
Je me releva, voyant que tout à l'air en place. Ma jupe était juste un peu salie, mais ce n'était qu'un détail. J'entendis des pas venir dans ma direction, sûrement celui ou celle qui les avait laissés là. Je replaça mon chapeau d'un geste rapide, puis je vu un mec arriver devant moi.
*Je l'engueule ou je joue la jeune fille charmante ? Hm... Je vais attendre de voir ce qu'il va me dire, puis je vais décider comment réagir.*

J'arrivai à peine au vout du couloir, que je vis une personne complétement rose se prendre les pieds dans des bagages qui traînaient par là... Lorsque je réalilsai que c'était en fait mes propres bagages que j'avais laissés dans ce même hall et que cette fille s'était encoublée dedans, il était déjà trop tard.
La scène se déroula au ralenti. Je vis très nettement la tête que tira cette fille au moment de tomber et je m'en voulu d'avoir bien laissé ces bagages au milieu du chemin. L'instant d'après, elle atterit sur le sol accompagnée par ses bagages et les miens, et tous cela dans un bruit infernal.

*Bon, ben maintenant que je suis dans la mouise jusqu'au cou, la moindre des choses que je puisse faire est d'aller l'aider à se relever et à lui demander pardon...*

Je m'approchai donc du lieu de l'accident en espérant qu'elle ne soit pas trop en colère et en essayant d'anticiper sa réaction. Alors que je m'approchai, je la vis qui se relevais et qui essuyait un peu ses habits. Au moins, elle ne semblait pas blessée ni trop secouée par ce qui venait de se passer.
Alors que j'arrivai près d'elle, elle se tourna vers moi avec une expression qui ferait presque peur.
Je profitai de ce moment d'arrivée pour la détailler de la tête aux pieds.

Au niveau physique, ce que l'on pouvait noter est qu'elle est très rose. Surtout ses cheveux, qui, avaient également une longueur très impressionnnante. J'avais jamais vu avant des cheveux aussi longs et rose de la racine pour tirer sur le violet aux pointes. Pour le reste, je trouvai qu'une chemise noir et une cravatte rose formaient un contraste étrange mais pas du tout désagréable. Je n'ai simplement pas l'habitude de voir ces 2 couleurs ensemble.

J'essayai de m'imaginer également son caractère. Elle semblait être quelqu'un de sage, d'intelligent mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui peut passer de la gentillesse à la colère en 1 seconde.
*Donc si je l'engueule, elle va me répondre autant violemment si ce n'est plus et ce sera moi le con...*

Je décidai donc d'adopter la stratégie de l'observation. Je n'allai pas lancer la première pierre alors que je savais parfaitement que c'était de ma faute si elle était tombée...

"Désolé pour les bagages qui traînaient, c'était les miens. J'espère que tu ne t'es pas trop fait mal ou sali... Ah au fait, Je m'appelle Takashi, Takashi Mazehada. J'aurais bien voulu te rencontrer en d'autres circonstances mais bon, j'aurais dû au moins les mettre au bord"

Il sembla hésiter un instant, pendant ce temps je le regarda de la tête aux pieds comme je le fais avec tout le monde. Il est assez grand, ce qui me soulage, étant donné que j'intimide souvent les gars avec ma grandeur ... 1m70. Bien peigné, bien habillé, un beau grand mec quoi. Après quelques secondes, il s'excusa et se présenta au nom de Takashi Mazehada. J'imaginai qu'il fallait que je me présente à mon tour. J'espérai qu'il ne se moque pas de mon prénom, vu la couleur de mes cheveux.
-Ohayô. Je t'en veux pas, t'inquiète... Moi je m'appelle Candy Odoroki ! J'suis nouvelle à cette pension. Je pense que tu l'es aussi, non ? dis-je sur un ton enjouée.
S'il y avait ses valises dans le hall, c'est parce qu'il ne les a pas encore portés à sa chambre. C'est un peu évident. Attendant une réponse, je regarda à droite et à gauche en entendant des pas qui ressemblaient à ceux d'éléphants.
*Il y a vraiment beaucoup de gens ici ! Des beaux et des belles filles à la clé <3.*
Je retourna mon regard vers Takashi, pensant qu'on pourrait s'aider pour trouver ou sont les chambres. Parce qu'il faut l'avouer, Kohime est un véritable château ! De plus, je n'ai vraiment pas le sens de l'orientation. Je sortit une sucette ronde, que je me mit dans la bouche, puis resta immobile. J'essayai de ne pas me perdre dans mes pensées, car il faut toujours que je commence une réflexion quand rien ne se produit.
*J'espère vite m'y faire, à cet endroit... Ça risque pas d'être de la tarte. Puis... Je me demande avec qui je suis dans ma chambre. Je voudrais être avec des gens pas trop sérieux. Sinon c'est sûr que je vais pas m'amuser avec eux... ARG ! FAUT QU'J'ARRÊTE DE PENSER ! Ça finira pas me nuire --'.*
Je fis un sourire parce que j'imaginai que j'avais fais une face assez étrange en pensant à tout ça. Mission I : Essayer de pas faire fuir le premier garçon que je rencontre .__.

J'attendis patiemment qu'elle me réponde. Lorsqu'elle dit son nom, Candy, je ne pu m'empêcher de penser qu'elle portait vraiment bien son nom. Avec ses cheveux rose-violet, elle ressemblait à un bonbon. Ses barettes qui retenaient ses cheveux en mèches sur les côtés ainsi que sa chemise noir, formait un contraste assez étonnant avec le rose de ses cheveux. Pour parfaire le tout, une cravatte blanche se trouvait attachée à sa chemise. Du coup, l'ensemble tout entier donnait l'impression que cette fille était en fait un bonbon rose dans un emballage noir. Une chose qui m'impressionna également chez elle, ce fut sa taille. J'avais beau faire 1m70, cette fille était, au premier coup d'oeil, presque aussi grande que moi bien qu'elle semblait plus jeune en âge. Mais je décidai de ne pas rester bloqué sur ces détails. Je pensai qu'elle devait être, tout comme moi, nouvelle dans cette pension. En effet, après avoir jeté un rapide coup d'oeil au-dessus de son épaule, je vis qu'elle semblait avoir des bagages avec elle. Donc, elle était sûrement nouvelle.

Heureusement, il n'y avait pas beaucoup de monde dans le hall d'entrée à ce moment-là, tant et si bien que la chute de Candy sur mes bagages passa presque inaperçue. Je crois que sur ce coup-là, nous avions eu de la chance. Si nous avions commencé à nous engueuler devant tout le monde ou alors qu'il y avait simplement eu plus de personnes présentes, ça aurait vraiment risqué de finir mal. Mais il n'y avait personne et elle ne paraissait pas en colère. Heureusement. Car je n'avais vraiment pas envie de commencer à me disputer avec une autre personne. Encore plus si cette personne venait d'arriver à la pension. tout comme moi.


"Oui, en effet. Je suis arrivé aujourd'hui. Donne-moi juste 2 petites minutes pour que je puisse rassembler mes bagages et on pourrait aller ensemble voir nos chambres. Au fait, tu sais quelle chambre on t'a donnée ?"

Je partis récupérer mes bagages en profitant d'observer le hall où nous nous trouvions mais également Candy. La pièce était relativement grande et décorée avec goût. Bien qu'il n'y ait pas beaucoup d'objets dans cette pièce, cela n'enlevait rien à la beauté de la pièce. J'en profitai pour observer Candy. J'essayai de m'imaginer son caractère, si elle était plutôt une fille renfermée ou au contraire, gentille et amicale. Je m'imaginais qu'elle devait plutôt être sympa et qu'il n'était pas trop dur de devenir ami avec elle. C'est vrai que les circonstances dans lesquelles je l'avais rencontrée n'étaient pas les meilleures. Mais j'étais loin de m'imaginer qu'elle ne me crierait pas dessus parce que j'avais oublié mes bagages dans le hall. J'allais me diriger vers le couloir par où j'étais arrivé quand je vis que Candy n'avait pas bougé d'un pouce.

"Quelque chose ne va pas ? ou bien tu veux aller voir ta chambre plus tard ?"

Takashi me répondit qu'il était lui aussi nouveau ici. Et comme si on avait eu la même idée, il me proposa qu'on se rende à nos chambres ensemble. Je fus contente, car je n'aime pas demander des choses. C'est comme ça. Le jeune garçon fit quelques pas vers l'avant, et je me disais que je deviendrai sûrement amie avec lui. Il n'avait pas l'air d'être un mec qui se fout de la gueule des autres et qui met tout sur le dos de tout le monde. Car si se serait le cas, il m'aurait peur-être engueulé pour avoir fait tombé ses valises. Mais je dois dire que ça aurait été très con de sa part, même si je ne regardais pas ou j'allais, c'est lui qui les a laissées là. Je ne lui en veux pas, d'ailleurs je ne suis pas colérique. Ok ok, peut-être un tout petit peu... Là, je ne veux pas m'attirer d'ennuis donc je vais essayer de garder ma frustration intérieurement. Et puis, il a été gentil avec moi. Je n'ai aucune raison de me transformer en fille machiavélique. Bah oui, ça m'est déjà arrivé. À qui ce n'est pas arrivé au moins une fois ? Alors que j'étais perdue dans mes pensées, je réalisé que Takashi m'avait parlé.
-Non ! Je préfère aller la voir tout de suite. D'ailleurs on m'a remis un petit bout de papier ou il est écrit mon numéro... et j'ai la clé dans ma poche. Puis ... Vaut mieux qu'on aille porter nos bagages avant de faire quoique se soit d'autre, non ?
Je le regarda avec un grand sourire collé aux lèvres, puis vint le rejoindre pour entamer la marche et la recherche. J'étais heureuse d'avoir fait une bonne rencontre dès mon arrivée.

Je m'apprêtais à poser mes bagages par terre pour attendre de savoir si elle avait déjà une chambre lorsque j'eus la réponse. Elle venait d'avoir une chambre et avait la clé et le numéro de la chambre qu'elle sortit d'une de ses poches pour me le prouver. Un grand sourire apparut sur le visage de Candy et elle vint se placer à côté de moi pour partir ensemble à la recherche de nos chambres respectives. Je ne savais pas trop pourquoi mais elle semblait heureuse d'être ici. Non... Ce n'était pas simplement le fait d'être entrée et devenue une habitante de la pension qui la rendait si heureuse. Je pense que tout comme moi, elle s'était fait, j'espère, un nouvel ami dès son premier jour, sa première heure passée à Kohime. C'est vrai que ce n'est pas toujours facile quand on doit s'intégrer dans un nouveau lieu, se faire des nouveaux amis, avec des personnes à qui on n'a jamais parlé. C'est une expérience vraiment passionnante.

Bien que je fus inquiet au moment d'arriver à la pension et pendant que je la visitais, je redoutais le premier contact avec quelqu'un d'ici, avec un pensionnaire. Autant le dire, j'étais très content de faire connaissance avec une personne de l'extérieur. Une personne qui allait, tout comme moi, être pensionnaire de cette pension. Quelqu'un qui partageait, momentanément, le même destin que moi en débarquant dans cette pension pour la première fois.

Je commençai à marcher avec mes bagages, Candy me suivant avec les siens, dans les couloirs de la pension. j'essayai de me souvenir par où j'étais passé pour pouvoir arriver dans le couloirs qui bordait les chambres. Mais cet évènement m'avait fait complétement oublier le peu de choses que j'avais pu retenir des couloirs de la pension. J'avais complètement oublié que cette pension était un véritable labyrinthe pour ceux qui ne la connaissaient pas très bien, voire pas du tout. Je continuai de marcher. Essayant de me souvenir si j'avais déjà vu ce tableau bizarre, cet escalier sur la droite et toutes ces portes sur ma gauche. Je continuai d'emmener Candy sur le chemin des chambres, ou du moins ce que je pensais être le chemin des chambres jusqu'à ce que je finisse par m'arrêter en plein milieu du couloir...

" Je suis désolé, mais je n'arrive plus à me souvenir par où je suis passé pour trouver les chambres. Si tu peux nous aider, fait-le parce que je suis complètement paumé et je n'arrive plus à me situer dans la pension. Tout ce que je sais, c'est que les chambres donnent du côté du jardin."

J'eus un petit sourire gêné. J'avais visité cette pension il y a même pas une demi-heure et je n'étais même pas capable de me souvenir d'où se trouvaient les chambres. Un des endroits les plus plus important de la maison. Je m'en voulais beaucoup. J'en était presque certain. J'avais à peine rencontré une personne, que je l'avais déjà déçue...

Je suivais Takashi tel un petit chien égaré, parce que c'est bien ce que j'étais à ce moment-là. Je ne sais rien de cette pension, mise à part qu'elle se nomme Kohime. Cette information ne risque pas de m'aider à me retrouver facilement, par contre. Alors qu'on continuait à marcher, un soudain mal de tête me vint. Malgré que ça faisait énormément mal, je ne dis rien, et continuait à marcher aux côtés de ce garçon. Mes valises me semblèrent plus lourdes que tout à l'heure, tout d'un coup. Je me demandais bien ce qui m'arrivait. Takashi finit par s'arrêter et avouer qu'il avait oublié ou se trouvaient les chambres. Il souriait légèrement gêné, je vois bien qu'il est contrarié et qu'il s'en veut. Je me gratta la tête, avant de dire :
-C'est pas grave ! Même moi j'aurais peut-être oublié ou elles étaient. J'ai pas une très bonne mémoire non plus... On a qu'à partir à leur recherche, on va bien finir par les trouver, dis-je en enroulant l'une de mes mèches de cheveux sur mon index. Soudainement, je remarqua que mes jambes n'arrêtaient pas de trembler. Je finit par tomber. J'essayai de me relever mais je faisais toujours de faux mouvements.
*Pourquoi est-ce que les situations embarrassantes n'arrivent qu'à moi ?*
Je regardais Takashi toute rouge, j'étais très embarrassée. C'était pas le bon jour pour arriver à la pension on dirait, car j'ai eu un malaise. C'est étrange tout ce qui m'arrive et tout ce qui m'est arrivé. J'avais l'impression qu'une malédiction s'acharnait sur moi depuis ma naissance. Je me demandai comment je faisais pour rester debout et positive avec ça ! Il faut dire que je ne l'ai pas toujours été... *Bon, je ne veux pas recommencer à me plaindre de mon passé, ça suffit ! Je devrais plutôt me concentrer sur ce qui est en train de m'arriver û__u'.*

Je continuai de la regarder. Gêner mais surtout furieux contre moi-même. Je n’étais même pas capable de savoir par où j’étais passé en visitant cette pension pour aller aux chambres. Candy me remonta légèrement le moral en me disant que je n’étais pas responsable de cela. Mais je n’arrivais quand même pas à m’en empêcher. Elle me faisait confiance pour trouver les chambres, et moi, tout ce que j’arrivais à faire, c’était de nous perdre au beau milieu de cette pension. Je posai mes valises et m’assit dessus pour réfléchir, pour essayer de retrouver le chemin de ces foutues chambres. J’étais plongé dans mes pensées lorsque j’entendis un léger bruit de chute. Je trouvai cela bizarre, ça ne ressemblait pas trop au bruit d’une valise que l’on posait. Je relevai la tête et vit d’abord les bagages de Candy posés sur le sol puis elle-même à genoux sur le sol. Je me levai d’un seul bond et je m’approchai de Candy, elle semblait mal, comme si il faisait trop chaud. Mais bien qu’il fasse beau dehors, la température à l’intérieur était largement supportable.

" Est-ce que ça va ? Tu trembles comme une feuille "

Je ne savais pas ce qu’elle avait, mais elle semblait vraiment en souffrir et ce n’était, manifestement, pas la première fois que cela lui arrivait. Elle rougit comme pour s’excuser de ce qui lui arrivait et de la situation. De peur de me mêler de ce qui ne me regarde pas, je n’osai pas lui poser la question pour savoir ce qu’elle avait. Après tout, ce n’était peut-être pas grave et elle avait peut-être simplement eu un malaise à cause de la chaleur, bien qu’il ne fasse pas chaud, chaud à l’intérieur de la pension. Je tendis la main vers elle pour l’aider à se relever. J’aurais bien voulu lui donner de l’eau afin qu’elle puisse se rafraichir un peu, mais je n’avais malheureusement pas eu la bonne idée de prendre une bouteille d’eau avec moi aujourd’hui. Pourtant, vu le temps, cela aurait été une bonne idée que de pouvoir ne serait-ce que boire quelque chose.

" Assieds-toi un moment, reposes-toi et on repartira à la recherche de nos chambres une fois que tu te seras reposée et que tu auras récupéré. Prend ton temps, on n'est pas pressé et si jamais, on peut toujours demander de l'aide si on n'arrive vraiment pas à trouver "

Alors que j'étais toujours sur le sol, comme une idiote, je baissa la tête un moment et regardai le plancher. Je pensais à toute sorte de situations qui n'avaient probablement aucun rapport, enfin presque aucun, avec celle qui était en train de se dérouler. Takashi me demanda si j'allais bien, je ne répondit pas tellement j'étais choquée, et on dirait qu'il avait remarqué que je tremblais. Je serra mes genoux avec mes deux mains, un peu frustrée contre moi-même, je ne voulais pas que ce garçon perde du temps par ma faute. Je leva les yeux et vit qu'il me tendait la main. Je la pris, me mordant la lèvre inférieure, et me mis sur mes deux jambes. Il marmonna que je me m'assieds pour me reposer et que l'on était pas pressé. Je pensa que Takashi était vraiment très gentil. Je me suis donc assise sur un rebord de fenêtre, priant les membres de mon corps d'arrêter de trembler.
-Je suis désolé... murmurais-je entre mes dents.
Je fixa l'horloge pendant quelques secondes, pour arriver à voir combien de temps ça faisait que j'étais arrivée ici. Puis, j'ouvrai l'une de mes valises, j'en extirpa une bouteille d'eau. Je la bus en peu de temps, pour par la suite entendre mon ventre crier famine. Je sortis un paquet de bonbons de ma poche et l'ouvrit avec mes doigts délicats. J'observai Takashi et lui demanda :
-Est-ce que tu en veux ?.. Moi en tout cas, j'ai faim...
Peut-être qu'au fond, c'était à cause de ça que je m'étais effondrée. Je n'avais pas mangé grand chose ce matin, car j'avais effectuée ma routine à une vitesse assez impressionnante. J'attendis la réponse de mon nouvel ami, essayant de cacher mon malaise.

Candy s’assit sur un rebord de fenêtre. Je trouvais qu’elle n’avait pas vraiment bonne mine, comme si elle n’avait pas beaucoup dormi ces dernières nuits. Même assise, elle semblait perturbée. Comme si elle réfléchissait à ce qui n’allait pas. Je m’en voulais beaucoup. J’avais l’impression que si on ne s’était pas perdu, tout cela ne serait jamais arrivé et Candy n’aurait pas eu ces problèmes. Alors que je ruminais ces sombres pensées au milieu de tant d’autres, Candy murmura une excuse comme quoi elle était désolée.

" Ce n’est pas de ta faute, j’aurais dû mieux mémoriser les couloirs, on serait arrivé aux chambres et rien de tout ça ne serait arrivé…"

Bien que je n’aurais pas voulu le montrer, Candy avait dû comprendre à ma voix que je m’en voulais qu’on en soit arrivé là. Je repartis de plus belle dans mes pensées afin de dénicher l’endroit où pouvait se trouver ces maudites chambres. Candy me demanda si je voulais de un bonbon. Pourquoi pas, après tout. Je pris un bonbon dans le sachet qu’elle me tendait et la remercia. Le bonbon, était à la fois doux et sucré juste comme il le fallait. Alors que je réfléchissais à comment trouver nos chambres tout en mangeant le bonbon, une idée, ou plutôt une question, me traversa l’esprit. Je sortis la clé et le petit bout de papier avec le numéro de la chambre qu’on m’avait donné à l’entrée et lus le chiffre inscrit. C’était le 31. Donc, j’avais la chambre 31. Je m’assis sur ma valise et demanda :

" Au fait, tu as quel numéro de chambre ? Personnellement, j’ai la chambre 31. Ce serait marrant qu’on soit voisin de chambre…"

J’avais lancé cela sur le ton de la plaisanterie. Mais ça m’étonnerait beaucoup si on se trouvait ne serait-ce qu’au même étage. Car je me souvenais maintenant que les chambres étaient tellement nombreuses qu’elles étaient situées sur plusieurs étages.

Après que je me sois excusée, il me répondit que s'il n'avait pas oublié ou étaient les chambres, rien de tout ça ne serait arrivé. Mais c'était complètement faux. Ce n'était pas à cause de ça que je m'étais effondrée, loin de là. À entendre son ton de voix, on aurait dit qu'il s'en voulait beaucoup. Sur le coup, je répliqua silencieusement :
-Non... T'inquiète pas pour ça. C'est pas grave, c'est d'la faute à personne.
Alors que je lui tendais encore mon paquet de bonbons, il en prit un, me remercia, et le dégusta comme si c'était la meilleure chose qu'il n'avait jamais mangé. Je l'observai, en gobant quelques bonbons en mon tour. Il avait l'air de réfléchir à quelque chose pendant quelques instants, puis la seconde d'après je le vu en possession d'une clé et d'un petit bout de papier dans sa main. Il me demanda quel numéro de chambre j'avais, me dit qu'il avait la 31, et que se serait marrant qu'on soit voisins. Je souris de plus bel et ricana.
-Oui se serait une drôle de coïncidence... Même si c'est le cas.
Il avait l'air surpris, on dirait bien que l'on était venus pas mal en même temps pour demander une chambre. Au moment ou il m'avait dit quelle était sa chambre, j'avais aussi de grands yeux ronds.
-J'ai la chambre 31 ! dis-je en rigolant.
Je mis mes bonbons dans ma poche et me leva délicatement. Mes jambes semblaient moins trembler que tout à l'heure et même si j'avais encore un peu de mal, j'étais déterminée à ce qu'on trouve nos chambres et qu'on ne reste pas ici trop longtemps à perdre du temps. Je vins vers Takashi, mes valises dans les mains, et dit :
-Bon, allons les trouver, ces fitchtres de chambres.
Je me rendis compte que j'avais dit un mot qui ne se trouvait même pas dans le dictionnaire. Je l'emploie souvent pour désigner le mot 'foutu'. Ça peut paraître bizarre, mais je l'utilise parfois. J'attendis qu'il me réponde quelque chose, alors que je faisais quelques pas vers l'avant.

J’avalai le bonbon de travers en entendant la réponse de Candy, manquant de m’étouffer. Après avoir passé un moment à tousser pour que le bonbon se décoince et finisse enfin dans mon estomac, je fis des yeux tellement grands qu’ils devaient avoir la taille d’une petite assiette. Quoi ? elle serait dans la même chambre que moi ? Ce n’était quand même pas possible. Pas que cela me dérangeait mais c’était quand même une énorme coïncidence que l’on ait obtenu la même chambre. Je n’en revenais pas. Je venais d’arriver dans la pension depuis moins d’une heure et la première personne que je rencontrais était aussi nouvelle, était déjà devenue mon amie et elle serait peut-être dans la même chambre que moi. Mais je ne me faisais pas d’illusion. Elle disait sûrement cela pour plaisanter…

" C’est une blague ou quoi ? Tu es en train de me dire qu’on sera dans la même chambre, c’est ça ? "

Bien que je ne la croyais pas vraiment, je me disais que c’était possible vu qu’on était arrivé à peu près en même temps à la pension. Mais en même temps, j’étais tiraillé par le fait que les personnes s’occupant de la pension n’étaient pas assez bêtes pour faire des chambres mixtes et le fait que vu le nombre de personnes qui habitaient dans la pension, les gérants étaient obligés de faire des chambres mixtes. Je ne savais pas trop si je devais la croire ou pas. Je décidai de lui accorder ma confiance, Je pensais qu’elle était quelqu’un sur qui on pouvait compter en tout temps. Non pas qu’avant, je me méfiais d’elle mais je restais quand même sur mes gardes, d’un coup qu’elle aurait voulu me perdre dans les labyrinthes qu’étaient les couloirs de la pension ou bien qu’elle pétait les plombs à cause de moi et de mon orientation. Mais elle n’avait rien fait, rien dit à propos de cela et j’en étais rassuré. Je pensai que je peux vraiment lui faire confiance.

Je la vis qui rangea son sachet de bonbons dans une poche et elle se releva, les jambes légèrement tremblantes mais l’air fermement décidé de trouver ces fichues chambres. Avant que je n’aie pu réagir, Candy avait déjà fait quelques pas en avant et m’attendait, l’air de vouloir enfin en finir avec cette exploration en trouvant nos chambres. Il est vrai, que je commençai à en avoir également marre. Mais ce n’était pas le fait d’être avec Candy et de discuter avec elle qui me donnait ce sentiment mais bien le fait qu’on ne trouvait pas nos chambres. Je ne pouvais m’empêcher d’être inquiet pour Candy. Je n’avais toujours pas compris ce qu’elle avait eu plus tôt, mais elle semblait ne pas être totalement remise. Je pris mes valises et je me mis à ses côtés.

" On y va ? si bien sûr tu te sens mieux et que tu veux continuer… "

( Je croyais pourtant avoir marquée 30 ô__o. Mais bon, je vais inventer un truc xD )

Quand je lui ai dit que j'avais la chambre 31, il manqua de s'étouffer avec le bonbon. Il avait les yeux gros comme des soucoupes ! Je dois dire que moi-même, j'étais un peu surprise que l'on soit dans la même chambre. Pas que j'aurais ne pas être avec lui, mais quand même, j'arrive dans la pension, et le premier mec que je rencontre loge dans la même chambre que moi ! Étrange coïncidence, à mon avis. Alors que j'attendais toujours quelques pas plus loin, Takashi vint me rejoindre avec ses valises. Je me mis une main sur mon front d'une façon délicate et soupira, assez discrètement, je ne voulais pas qu'il s'inquiète pour moi. Je bus de l'eau de la fontaine qui se tenait quelques mètres plus loin, puis me retourna vers mon ami. Il me demande si on y allait, si j'allais mieux, et si je voulais continuer. Bien entendu ! Je balança la tête de haut en bas en signe d'approbation. Je fixa une nouvelle fois le petit papier ou il y était écrit toutes les informations dont j'avais besoin. Je me rendis compte que je m'étais trompée, enfaites il était écrit chambre 30 ! Je sentit très conne à ce moment-là. Je ria, manquant de m'étouffer avec ma salive, et m'arrêta d'un coup, expliquant à Takashi :
-J'ai la chambre 30. Ce n'était pas une blague, juste que je n'ai pas dû très bien retenir mon numéro... Et voilà. Tu n'es pas le seul à avoir une mémoire courte, vois-tu.
Je plaça une main sur ma bouche pour m'empêcher de rire une nouvelle fois, espérant qu'il ne me trouve pas bête. Il faut vraiment que j'ai l'air d'une conne quand je veux faire bonne impression, hein ! Je commence à être habituée. Comme pour changer de sujet et pour l'interdire de trop penser à mon attitude bizarre, je pointa l'escalier qui n'était pas très loin de nous et murmura :
-Hum... Montons les marches. Regardons dans les moindres recoins et nous allons certainement les trouver, dis-je en me en posant une main sur mon ventre. J'attrapai ensuite sa main droite, voulant l'entrainer avec moi dans ma marche jusqu'à l'escalier. Puis, je réfléchis un instant, une petite cloche venait de sonner et avait résonné dans toute ma tête.
*Je suis bêteuuuh ! On prend pas quelqu'un par la main quand on le connait depuis à peine quelques minutes ! Ça pourrait le gêner quoi... Oh. My. God. Je suis nulle.*
Je regardai le visage de Takashi, essayant de cerner si ça ne le dérangeait pas, ou s'il avait des soupçons. Malheureusement, je n'y voyais rien. Je resta cloitrée sur place comme une idiote, la main de ce mec dans la mienne. Je la lâcha, me pencha vers l'avant et répéta :
-Désolé ! Désolé ! S'cuse !
Peut-être qu'au fond il n'avait aucune idée du pourquoi je m'excusais, mais bon, vaut mieux être sur ses gardes. J'ai peut-être eu l'air beaucoup plus étrange qu'il ne le croyait. Espérons que non. Gomen. Je suis une tarte. Une tarte à la fraise déjà grignotée ... Aucune porte de secours n'était en vue. J'ai donc dû rester là, penchée, à fixer le plancher.

Je ne pouvais décidemment pas y croire. La première personne avec qui je me liais d’amitié serait peut-être dans la même chambre que moi. Alors qu’elle finissait de boire à la fontaine à eau, je ne pouvais m’empêcher de me demander si elle ne s’était pas trompée de numéro de chambre. Soudain, elle me dit qu’elle n’avait pas très bien retenu son numéro et qu’en fait, elle était dans la chambre 30. Elle me dit que je n’étais pas le seul à avoir une mémoire courte. Il est vrai qu’elle avait fait une petite erreur, si erreur il y avait. Mais je ne lui en voulais pas pour autant. On a très vite fait de lire trop vite et de se tromper d’un chiffre. Lorsqu’elle m’annonça cela, un sentiment de soulagement mélangé à un autre de déception s’empara de moi. J’étais heureux de ne pas être dans la même chambre que Candy mais en même temps, j’étais déçu de ne pas être avec ma nouvelle amie dans la même pièce. C’était vraiment bizarre. Comme si je tenais à Candy. Rien de plus normal, pensais-je vu que c’était ma première amie et la seule, pour l’instant, dans cette pension.

Alors que je pensais à cela, Candy me prit par la main et avança en direction des escaliers. Je fus un peu surpris par cela, mais en même temps, je ne pouvais le lui reprocher. Après que je l’aie guidée jusqu’ici, elle semblait vouloir finir ce que j’avais commencé. A savoir, trouver ces fichues chambres. Soudain, elle s’arrêta net au pied de l’escalier. Comme si elle venait de réaliser quelque chose. Moi aussi, une chose me chiffonnait me je ne savais pas trop quoi. Et soudain, ce fut comme si une ampoule venait de s’allumer dans ma tête. Candy semblait avoir aussi réalisé ce qui clochait car l’instant d’après, elle lâchait ma main. Elle semblait être perturbée par ce qui venait d’arriver. Elle s’excusa tout de suite en s’inclinant. Je voyais bien qu’elle s’en voulait d’avoir fait cela. Peut-être, était-ce parce que nous ne nous connaissions pas encore vraiment très bien. C’est vrai que quelques minutes pour apprendre à connaitre quelqu’un, cela faisait assez court. Mais je ne lui en voulais pas. A vrai dire, j’aurais fait pareil à sa place. Je lui aurais pris sa main pour la conduire dans les couloirs de la pension. J’étais à peu près sûr qu’elle pensait qu’elle avait réussi à me décevoir très vite. En fait, j’étais assez heureux qu’elle ait agi de cette façon. Cela me montrait que nous étions vraiment devenus amis. Je regardai Candy dans les yeux. Elle continuait de s’excuser. Je fis un geste qui me surprit à moitié. Je la pris et la serrai dans mes bras.


" Pas grave, ça ne fait rien, tu sais. Ça me fait même très plaisir… "


Je reculai de quelques pas afin de la laisser reprendre ses esprits. Elle semblait avoir été prise complètement au dépourvu. Bien que je n’aie pas vraiment réfléchi a ce que je faisais, je pensais avoir fait quelque chose pour la rassurer un petit peu, pour lui redonner un peu confiance.

Je resta inclinée un moment, ne sachant quoi dire, voulant disparaitre telle était ma gêne. Je finis par me lever debout, regardant Takashi un peu mal à l'aise. Je ne le connaissais pas encore beaucoup, alors je ne savais pas quelle allait être sa réaction vis à vis de cette situation. Il avait été sympathique jusque-là, mais qui c'est de la manière dont il allait agir. D'ailleurs, j'ai été un peu surprise quand il m'a enlacé de ses deux bras. Je ne m'attendais pas du tout à ça. Je me sentis un peu plus rassurée, cela voulait dire que ça ne lui faisait rien. Il me murmura que ce n'était pas grave et même que ça lui faisait plaisir. J'eus un petit sourire, sûrement accompagné de rougeurs sur mes joues. Malgré que je suis une fille rigolote et peut-être même un peu folle, j'ai toujours été un peu timide. Ça se fait automatiquement, je n'ai aucun moyen d'empêcher mes rougissements. Je les déteste d'ailleurs. Comme je déteste la référence de mon nom avec mes cheveux. Mes parents ont tous les deux des noms bizarres, ils ont donc décider de m'en donner un aussi. C'est une vraie tradition. Par exemple, mon grand-père, alias pépé, se nomme Honey. Non mais ! Les humains ne sont pas des aliments. À part pour les cannibales, bien entendu. Pour les gens normaux, nous ne sommes pas de la nourriture, je veux dire. Je ne dirais pas 'les gens normaux comme moi' parce que ce n'est pas le cas. Je n'est peut-être pas suivies les traces de ma famille, c'est-à-dire être cannibale, mais j'ai quelques habitudes de vampirisme. Je ne vais pas avouer ce détail à Takashi avant un bout de temps, je crois. J'aimerais ne pas l'effrayer. Je sortis de mes pensées quand il se recula de quelques pas. J'observai le sol un instant, puis posa mon regard sur lui.
-Bon, bon, bon ! Assez de blabla. Allons trouver ces chambres ! dis-je en levant un bras vers le plafond.
Je mis mon pied sur la première marche, gardant un oeil sur Takashi. Tout à coup, je remarqua qu'une douleur s'était emparée de mes jambes. Je tenta de l'ignorer. Ce que je ne savais pas, c'est que celle-ci allait me faire perdre pied. En effet, avant d'arriver sur la deuxième marche, je faillis tomber à la renverse. Heureusement qu'il y avait une rampe tout près, que j'attrapai rapidement avec l'une de mes mains. Mon pied se posa bruyamment sur la marche suivante. Après que le choc fut passé, je me tourna vers mon nouvel ami.
-Je vais bien. Après quelques secondes de silence, je repris parole, changeant de sujet. Bon, tu viens me rejoindre ?
Je me suis donc assise sur la troisième marche, le temps qu'il s'en vienne. Je ne voulais surtout pas revenir sur mon malaise, alors j'espérais qu'il ne s'inquiète pas trop et qu'il se concentre sur la recherche des chambres.

J’espérais avoir réussi à rassurer Candy en la prenant dans mes bras. Bien qu’elle paraisse sympa, il me semblait qu’elle était un peu timide. Bien sûr, ça restait mon impression mais certains de ses mots avaient l’air hésitant, bien que sûrement sincères. De plus, elle avait légèrement rougi lorsque je l’avais prise dans mes bras. Mais bon, je dois sûrement me tromper. Ça devait simplement être parce qu’elle ne s’attendait pas à ça. Cela me rappelait le nombre de fois que ma mère me prenait dans ses bras pour me rassurer, bien que j’appréciais cela, je la trouvais trop protectrice. Je ne pouvais rien faire sans qu’elle vienne fouiner dans mes affaires, me dire ce que je devais faire, prenant presque les décisions à ma place. Du côté de mon père, c’était tout le contraire, l’exact opposé de ma mère. Je n’ai presque jamais eu de contact avec lui et le peut de fois où je le voyais, c’était pour l’entendre dire que je devais partir au plus vite de la maison. Je ne voulais pas devenir comme eux, trop protecteur ou trop solitaire. Il faut que je trouve un juste milieu et j’avais l’impression que Candy avait également eu un problème avec ses parents ou en tout cas, avec sa famille. Mais cela ne me regardait pas. Si elle voulait en parler, elle m’en parlerait. Je n’allais pas me mêler de ses affaires de famille juste parce que je voulais la connaître ou pour satisfaire ma curiosité personnelle.

Candy me sortit de mes pensées en parlant. Elle me proposait d’aller chercher nos chambres. C’est vrai qu’à la base, c’était ce qui était prévu. Avant que je n’ai pu prendre mes bagages et avancer, elle avait déjà commencé à grimper les escaliers. Je me dépêchai de prendre mes bagages et d’aller la rejoindre. Mais avant que je n’aie pu faire un pas, je la vis se rattraper à la rambarde de l’escalier pour ne pas tomber en arrière. Elle se retourna pour me dire que tout allait bien et me demander si je venais la rejoindre. Là, je trouvais que ça commençait à faire beaucoup. Une chute et une presque chute en si peu de temps, c’est qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Elle m’avait dit que tout allait bien, mais je ne pouvais m’arrêter de m’inquiéter pour elle. Je le sentais, elle voulait me cacher quelque chose. Quelque chose en rapport avec les deux presque chutes. Si je ne savais pas ce que c’était dans les prochains moments, je crois que je n’arrêterais plus de m’inquiéter pour elle. Elle semblait insouciante, peut-être trouvait-elle cela normal, que d’avoir ces problèmes. Mais pour moi, cela faisait bizarre et je m’inquiétais vraiment pour elle. Je la rejoignis sur les marches de l’escalier et je ne pus m’empêcher de lui poser la question.

" Désolé de te le demander, mais tu souffres de quelque chose ? Tu tombes presque 2 fois et tu es toute pâle… Tu sembles ne pas t’en soucier, mais malgré le fait que tu m’ais dit que tout allait bien, je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter… "

J'attendais, assise sur une marche, voyant que l'air de Takashi était plutôt souciant. Il était inquiet, ça s'apercevait tout de suite. C'est bien ce que je redoutais, je ne voulais pas qu'il se fasse trop de soucis pour moi. Il me demanda si je souffrais de quelque chose, en me disant qu'il ne cessait de s'en faire. Je me leva en le regardant.
-Eh bien. Je vais te le dire dans ce cas. Ça m'arrive toutes les années. J'ignore pourquoi, mais ce n'est pas si grave, comparé à ce que tu dois croire. Je vais un peu me reposer, et dans quelques heures je serais correcte.
Je lui dirais si j'aurais une maladie, ce qui n'est sûrement pas le cas. En tout cas, ça arrive presque au même moment à chaque année. Il y a quelque chose d'étrange dans tout ça. Ma mère et moi nous avions dit qu'on irait voir un docteur, par contre elle oublie tout le temps et moi de même. Ce qui fait qu'au final, nous n'y sommes jamais allées. Je devrais peut-être noter ça quelque part. On aurait dit que Takashi se questionnait sur ce qui m'arrivait. C'est une énigme assez difficile à résoudre. Peut-être que je fais une action qui fait que j'ai ses malaises. En tout cas, je réfléchirais à ça dans ma chambre. Je commença à monter l'escalier par deux marches, et attendit mon ami toute en haut.
-Je ne sais pas pourquoi... Mais mon instinct me dit qu'on est pas loin ! Allons-y ! dis-je, le regard brillant.
Si je tentais d'oublier mon problème, je ne le remarquerais probablement plus. Alors j'ai essayé de plus bel.

Je regardais Candy, toujours inquiet. Elle ne semblait pas s’en soucier, je me dis que c’était peut-être normal. Elle me dit que ça lui arrivait chaque année à la même époque, un peu de repos et elle irait de nouveau parfaitement bien. Je me dis qu’elle devait avoir quand même quelque chose, une sorte de maladie ou quelque chose dans le genre pour que ça revienne chaque année. Mais ce qui m’étonnait le plus, était que c’était temporaire, juste quelques heures et qu’elle était tranquille pour un moment après cela. J’étais un peu rassuré, si elle trouvait cela normal, alors je n’avais pas à m’inquiéter trop à son sujet, elle ne risquait pas trop d’en souffrir à n’importe quel moment. Nous pouvons désormais continuer à chercher ces satanées chambres, parce qu’à la base, c’était notre premier but, un peu plus tranquillement. Je sentais que nous approchions gentiment, Candy le sentait aussi. Je finis de monter l’escalier, avec mes bagages et je rejoignis Candy sur le palier de l’étage.

Sur notre droite et notre gauche s’étendait un couloir avec pas mal de portes. J’en suis sûr, nous avions enfin trouvé l’étage des chambres. Maintenant, ce qu’il nous restait à faire était de trouver nos numéros de chambre. Je partis jeter un coup d’œil du côté gauche du couloir. Les numéros se succédaient, décroissant toujours plus. Je continuai encore un petit bout avant de m’arrêter et de revenir sur mes pas. Manifestement, ce n’était pas de ce côté qu’il fallait rechercher. Les chambres décroissaient de ce côté. Il nous fallait donc aller de l’autre côté pour trouver les chambres qui nous revenaient. Je revins vers Candy et sourit.

" De ce côté, ce sont des chambres avec des petits numéros. Les nôtres doivent être de l’autre côté des escaliers. Finalement, on les aura trouvées, ces satanées chambres. Par contre, qui aurait cru qu’on mettrait aussi long à les trouver…"

Takashi me rejoignit en haut de l'escalier, et remarqua, tout comme moi, que le couloir en face de nous comportait des portes avec de multiples numéros. Je ne douta pas une seconde que c'était les fameuses chambres de cette pension. Aucun doute à avoir. Je regarda à gauche, puis à droite, voyant le garçon partir du côté gauche. Je vis que les plus petits numéros y étaient et de l'autre côté les plus gros. Mon ami revint sur ses pas, et me dit justement ce que j'étais en train de me dire.
-Oui ! On est à droite.
Je partis donc du côté opposé de celui qu'il venait de vérifier, allant jusqu'au bout du couloir. Je fixa de nouveau mon petit bout de papier. Je repris ma clé entre mes doigts. Alors que je me tenais face à mon logement, j'attendis que Takashi vienne face à la tienne. Le voyant mettre sa clé dans la serrure, je lui souriais. Je fis de même, mais d'une façon plus rapide. Je sentais un phénomène curieux se produire. Encore l'une de mes cachotteries, eh oui. J'ouvris la porte de ma chambre, et entra à l'intérieur en deux temps trois mouvements. J'espérai qu'il ne trouve cela pas trop étrange.
*En tout cas, peut-être aurais-je le temps, plus tard, d'inventer une anecdote pour expliquer tout ça. Car je vais sûrement le revoir un jour ou l'autre, et il va certainement me questionner.*
Malgré que je n'aime pas mentir, je ne lui dirai la vérité tout de suite. Les secrets existent, n'est-ce pas ~ ?

(Suite ; => Chambre 30 )

Je me dirigeai vers la porte dont le numéro correspondait à mon numéro de chambre. Chambre 31, à côté de celle de Candy. Je mis ma clé pour ouvrir la porte de ce qui allait être ma chambre pour un bon moment. Je vis Candy qui faisait de même avec sa clé et sa porte mais plus rapidement. Je ne sais pas trop pourquoi, mais on aurait dit que j’avais peur de rentrer dans cet endroit où j’allais passer quand même pas mal de temps. Mais de quoi j’avais peur, au fait ? C’était une chambre comme les autres. Elle n’allait pas me manger pendant mon sommeil ou au moment où j’allais ouvrir la porte. Je pris mon courage à deux mains et la poignée. Je fis tourner la clé dans la serrure et ouvrit la porte. La pièce, bien que relativement grande était toute simple. Quatre lits étaient disposés dedans ainsi que quelques armoires, une table et des chaises. Quand je vis les lits, je compris tout de suite que je partagerais sûrement ma chambre avec d’autres personnes. Après tout, c’était logique de devoir la partager. J’étais dans une pension, pas dans un hôtel. A vrai dire, ça ne me déplaisait pas. Je me sentirai moins seul et peut-être que nous nous entendrons bien. On verra qui seront mes colocataires, si je peux les appeler comme ça.

*Je sens que je vais être bien, ici. C’est simple mais convivial comme ambiance. Le peu de personnes que nous avons croisé semble être très sympa. Je me demande ce qu’en pense Candy…*

Je ressortis de ma chambre et me dirigeai vers celle de Candy. Je voulais savoir si elle avait réussi à s’installer dans sa nouvelle chambre. Arrivé devant la porte de sa chambre, je m’arrêtai. Fallait-il que je frappe à la porte ou bien est-ce que je pouvais renter sans frapper ? Je restai là, le poing lever pour frapper, trop hésitant pour faire quelque chose.


[ça marche...]