Vous connaissez tous cette célèbre fête qui se déroule entre le printemps et l’hiver, en Italie, plus précisément dans la belle ville de Venise, n’est-ce pas ? Ces couleurs tellement vivantes, ces masques si gracieux. Que de rêveries et fantaisies. Mais c’est un évènement important dans l’année des Italiens, carrément inratable ! Alors même toutes les personnes du monde tentent de venir en ces périodes pour voir les magnifiques costumes et ainsi se faire plaisir avec les yeux. Dans toutes cette foule de touristes et habitants du pays, nous allons nous basés uniquement sur une famille. La famille Sanzo. Riche famille italienne d’ailleurs. Le chef de famille, M. Ezio Sanzo, n’est autre que le directeur artistique de cet évènement. Il est celui qui dirige tout. Il supervise vraiment tout et est toujours fier de ses résultats. Il vit entouré de sa femme, Mika Hasegawa, une jeune femme japonaise de vingt-quatre ans, lui alors âgé de vingt-six ans, de son fils aîné, Flavio, six ans et de son dernier, Emiliano, cinq ans. Ce jeune couple a eu sa progéniture très tôt, mais a toujours assumé. Ils les aiment et ne regrettent rien du tout.

L’aîné de la famille ne s’intéresse guère à ce genre de fête traditionnelle. Il préfère de loin aller mater les filles et jouer avec ses potes. Tandis que le cadet est totalement fasciné par tant de couleurs, de déguisements, de fantaisies. Il en perdrait la tête. Emiliano est, d’après les gens, la réplique de son père. Rien que par ses sourires enfantins, remplis de passion et de rêves, il a toujours été apprécié par les grandes personnes. Alors que Flavio est le vilain petit canard, ne ressemblant à personne de la famille, distant et tout simplement associable dans le monde du business. Il n’aime tout simplement pas ce genre de vie.

Et tant bien que mal, les parents de cette heureuse famille se voit alors engloutit par les paparazzis. Le grand frère s’étant éclipsé dieu sait où pour échapper aux photos et questions inutiles, le petit se cachait derrière sa mère qui elle, restait fièrement à côté de son mari, qui répondait aux interrogations des journalistes. Ezio répondait avec le sourire, parlant avec enthousiasme. Mais on le critiquait aussi souvent, car il était très jeune pour pouvoir diriger une opération tel que la carnaval de Venise. Mais lui ne prêtait jamais attention à ce genre de remarques désobligeantes. Ce père de famille restait tellement naturel à la télévision, qu’il semblait que rien ne pouvait atteindre son monde.

A chaque fois qu’on demandait à Emiliano ce qu’il voulait faire plus tard, il disait toujours la même chose, un rêve d’enfant sûrement :



A la fois attendris et surpris, les médias disaient que c’était le premier rêve d’un enfant. Mais ils croyaient deviner que cet enfant prendrait la relève de son père. Foutaises ! Ce dernier disait que son fils ferait ce qu’il voudrait de son avenir, que lui, en tant que géniteur, accepterait n’importe quel métier tant que ce dernier lui plaît. Sa femme acquiesçait les dires de son mari. Cette dernière étant dans le mannequinat plus jeune, elle s’est convertie dans le métier de haute couture. C’est donc elle qui fait les costumes pour cette festivité.



Des pas de courses. Des portes s’ouvrant et se refermant en claquant. Quelques petites bousculades sur le passage, quelques cris d’outrance et une respiration effrénée, saccadée. De la panique dans les yeux. De la peur dans le ventre. Une sorte d’angoisse coincée dans la gorge. Une impression de ralentissement soudain dans le temps, comme si courir ne rimait à rien. Les pas résonnant à nos tempes, mêlés aux battements de notre cœur effrayé. Se demandant quand est-ce que le calvaire se finirait. De toutes ses forces se débattait-il, fermant les yeux dans la dernière ligne droite, approchant par petits bouts vers le lieu désiré. Tendant la main à quelques mètres de cette porte. Tournant la poignée avec toute l’impatience qui montait. Ouvrant la porte avec empressement. S’arrêtant alors soudainement au milieu de la pièce. Pleurant alors à chaudes larmes, complètement désorienté. Un visage alors nous dévisage et l’inquiétude se laissant peindre sur le visage. Alors là, le temps nous rattrape, et on sort de notre gosier, entre deux hoquets :



Et là, soulagement. Ou presque. C’est un poids en moins. L’adulte se lève, il se met alors à courir, demandant alors à l’enfant de l’emmener vers le lieu. Ils courent, tous les deux. Criant sur leur passage pour qu’ils les laissent passer. Les domestiques alors effrayés se dispersent sur les côtés, attendant qu’ils passent, se demandant pourquoi tant de panique. On pouvait de nouveau entendre les portes s’ouvrant et se refermant en claquant. De la panique dans les yeux. De la peur dans le ventre. Une sorte d’angoisse coincée dans la gorge. De l’hésitation dans les gestes. On veut tout plus vite mais le temps à de nouveau ralentit. Pour encore plus nous tourmenter, nous oppresser. C’est un cauchemar sans fin.

Puis vient le moment où on arrive sur les lieux. On cherche. De tous les côtés. Le témoin nous indique alors l’endroit exact du drame. On s’y précipite. Et on crie.



Alors on veut se rassurer, même si on sait que la panique est toujours là. On tremble, on cherche une solution le plus rapidement possible, se demandant vraiment si ce que nous faisons est la meilleure des choses. On réfléchit trop et le temps passe. Tic tac. Il nous agace. Tic tac. Il nous terrorise. Tic tac. Il nous fait nous agiter. C’est l’Enfer ! Ezio prit une corde, y accrocha alors une sorte de planche solide mais légère, et envoya l’objet de secours improvisé dans le puit, pour alors remorquer son fils âgé de huit ans. L’aîné derrière était totalement déboussolé. Et dire que c’était de sa faute. Parce que son petit frère l’avait un peu agacé, il l’avait poussé. Dans la mauvaise direction. Il culpabilisait tellement.

Puis au bout d’une vingtaine de minutes, si ce n’était une trentaine, Emiliano était revenu à la grande surface et était étreint dans les bras de son paternel. Flavio restait en retrait, ne sachant pas trop quoi faire, à la fois gêné et heureux. Quand il voulut s’excuser envers son petit frère, celui-ci fut catégorique. Il s’enfuit en courant en hurlant très fort :



Et là, ce fut comme un miroir brisé. Alors resté stoïque et paralysé, le grand frère ne pouvait se pardonner. Son rôle aurait du être avant tout de le protéger, mais il avait failli causer sa perte. Et ça, il ne s’en remit pas pendant des années. A savoir trois. Mais il avait maintes fois essayé de se réconcilier avec Emiliano, sans succès.




Sur un bateau, en petite croisière familiale, les Sanzo prennent du bon temps, sautant dans la Mer Adriatique. Pêche, planche à voile. Tout était possible. Flavio & Emiliano, respectivement âgé de quatorze et treize ans, ne se parlait toujours pas mieux qu’il y a cinq ans, depuis l’accident du puit. Le cadet évite tout contact avec l’aîné. Leur parents trouvent ça tout simplement dommage et tentent parfois de les réconcilier, en organisant des jeux en famille, mais rien n’y fait, le plus jeune reste toujours aussi borné. Ayant de bonnes notes à l’école, contrairement à son frère, Emiliano maintient toujours son rêve de revêtir ces costumes de couleurs dans le carnaval de Venise.

Contrairement à lui, Flavio voulait devenir simplement photographe. Il a toujours aimé ça, immortaliser des moments. Des beautés éphémères que nous devrions garder en tête pour toujours. Ses inspirations principales sont sa famille. On peut alors y trouver toutes les expressions du monde. Comme la colère, la joie, le sournois, l’effronté, l’insouciant, le froid, et tant d’autres. Malgré que Emiliano soit très distant avec son aîné, ce dernier trouve qu’il est son plus beau sujet.

C’est sur cette croisière que les frères se réconcilièrent. Dieu sait comment ce miracle fut réalisé. Mais en tout cas, la famille Sanzo était de nouveau comme avant. Ou presque. Unie comme les doigts de la main. Un peu trop unie d’ailleurs.. Beaucoup même ! Mais cela fait tout le charme de cette joyeuse petite troupe. C’était une relation fraternelle comme il en existe un peu partout dans le monde. Des disputes, des chamailleries, des jalousies, des confidences. Il y avait vraiment de tout dans cette famille. Tellement qu’on se demandait souvent quelle en était la cause. Mais en général, les petits malentendus étaient passagers, et tout redevenait vite à la normale. Ô joie.




Ils étaient en voyage dans un pays européen, pas si loin de leurs terres natales, à savoir l’hexagone, la France. Ils y passaient les vacances d’Automne, ainsi sont-elles appelées dans ce pays. Et voilà que ce jour était une tradition chez eux. Enfin, cela ne venait pas directement d’eux, ça venait plutôt des pays anglophones. Mais bon. Après tout, s’amuser est primordial. Et qui plus est, pour les frères Sanzo, cette fête traditionnelle tombait plutôt bien ! Entre le petit frère, qui était alors âgé de dix-sept ans, toujours aussi enfantin et adorant faire des blagues en tout genre et le grand frère ayant dix-huit ans, il y avait de quoi faire !

C’est ainsi que dans les rues de la capitale française, les deux jeunes hommes déambulaient dans les rues, accompagnés de petits enfants, dont-ils avaient accepté d’accompagner de maisons en maisons pour récolter des bonbons. Flavio était déguisé en vampire, et Emiliano en chat noir. Ils ne passaient pas inaperçus dans les rues, accompagnés par une dizaine d’enfants, au passage. C’était en général la gente féminine qui était la plus… attirée ? C’est cela oui.

N’ayant pas peur du ridicule, oui vraiment, le cadet prenait vraiment son rôle à cœur. Et oui, il s’était lancé dans des études de théâtre, pour devenir acteur. Il tournerait d’ailleurs l’année prochaine dans le remix d’un célèbre film hollywoodiens ! Quelle chance celui-là. Disons aussi que la réputation de son père dans le monde du business lui avait donné un coup de pouce, mais rien de bien extraordinaire. La talent vaut bien mieux qu’une simple réputation.
Flavio était toujours à fond dans ses études de photographe professionnel, et donnait déjà quelques expositions. Certaines entreprises l’avaient déjà repéré, et cela l’enchantait ! Toujours aussi volage avec les femmes, car oui, il est cent pour cent hétéro, contrairement à son frère qui est bisexuel à tendances homosexuelles. Mais cela ne change rien à leurs relations. Emiliano est d’ailleurs devenu le sujet préféré de son frangin. Il y a beaucoup plus de photos de lui que d’autres personnes. La dernière fois qu’un journaliste lui a demandé s’il n’y avait pas quelque chose entre eux deux, ils avaient répondu en cœur :



Bien sûr, et heureusement, les médias comprirent bien entendu que c’était une plaisanterie. Bien que quelques rumeurs vinrent se glisser dans les magazines people, tout le monde savait que ce n’était que des ragots. Car oui, personne ne savait vraiment les orientations sexuelles des deux jeunes hommes ! Ohohoh.

Donc durant cette nuit où la malice et l’amusement régnait, les enfants jouaient, s’amusaient, sonnant aux portes. Les adultes, alors amusés des petits manèges des enfants pour leur faire peur faisaient mine d’être effrayés et leur donnaient des bonbons en faisant semblant de les supplier de ne pas les tuer. Les gamins, alors satisfaits de leurs récoltes, s’en vont en ricanant, prenant parfois la grosse tête. Mais n’est-ce pas tout simplement charmant ? TRICK OR TREAT ?