La faim justifie les moyens ~

Au détour d'un couloir, Milana avait enfin pu trouver la cuisine. C'est vrai qu'elle était débrouillarde, mais essayez, vous, de vous y retrouvez dans un bâtiment immense, où vous venez à peine de vous installez, sans la moindre carte, croyez moi, c'est vraiment pas simple, surtout avec un sens d'orientation comme celui de la jeune fille. Cependant, elle finit tout de même par y arriver, et rien que l'idée qu'elle pourrait enfin manger lui fit oublier tout son périple.
Maintenant, il fallait qu'elle trouve quelque chose de comestible, et de facile à faire. Débrouillarde, certes, mais nulle en cuisine. Elle fouilla dans les nombreux placards pour essayer de chercher ne serait ce qu'un gâteau, au moins. Elle se baissa pour atteindre un frigidaire, qui malheureusement ne contenait que des boissons. Une fois de plus déçue et toujours autant tenaillée par la faim, elle se releva et entreprit de fouiller la cuisine de long en large -ainsi qu'en travers- pour trouver quelque chose à manger. Mais rien !

J'aurais bien aimé une pomme, quand même !

S'exclama-t'elle dans le vide.

Elle s'amusait presque de cette situation, parce qu'après tout ce n'était qu'une cuisine. Après des recherches, elle finit par trouver un pot de nutella entre deux lattes, bien caché. Ainsi que, un peu plus loin, des tartines qui lui tendaient les bras. Elle soupira de soulagement. Enfin, elle allait pouvoir manger. D'accord, ce n'était ni des muffins ni une pomme, ses pêchés mignon, mais au moins elle pourrait faire cesser les gargouillis intempestifs de son ventre qui réclamait son dû. Rien qu'à cette idée, un sourire éclaira son visage/
Seulement voilà, douée comme était Milana et avec la chance qu'elle avait, elle parvint par un geste malencontreux, à laisser tomber l'unique pot en verre qui se répandit sur le sol. Découragée, elle s'installa sur une sorte de table de travail, où elle mangea sa tartine, seule chose qui subsistait. Elle avait aussi du nutella partout sur elle, mais malheureusement, elle ne pouvait rien en faire et en mangeant sa tartine, elle décida d'aller se laver après avoir nettoyer le sol, c'est à dire plus tard.
Tout en mangeant sa tartine, elle contempla les lieux vide de vie, ceux qui la rendait perplexe, car elle aimait les endroits plein de monde. Et pour elle, c'était sa vision d'un Pensionnat : Grouillant de vie.

*Je commence à me demander s'il y a quelqu'un d'autre que moi ici...*

Frédéric, comme à son habitude, flânait dans les interminables couloirs de la pensions. Il avait déboutonné sa chemise... il avait vraiment, vraiment trop chaud. Les thermomètres affichaient 32° ce qui, apparemment, était insoutenable pour lui. En début d'après midi, il "s'était traîné" jusqu'à la piscine municipale qui, comme par hasard, était fermée pour manque de personnels... Enfin... c'était une bonne excuse. Le jeune homme devait alors trouver un endroit frais et sans trop de monde... il n'aimait pas trop la présences des autres, la solitude lui plaisait bien.
Il était allé voir: -dans le jardin de la pension où il y avait une jolie petite fontaine... trop de monde!
-À la bibliothèque... il faisait trop chaud!
Il fallait oublier l'idée d'aller au Rotemburo où en ville, la chaleur y ait insoutenable! Les derniers endroits qui lui venait en tête était sa chambre où... la cuisine! Il devait sûrement y avoir des boissons fraîches, des glaçons!!
- " Hallelujah!!"
s'exclama-t-il!

Alors Frédéric se précipita vers cette pièce qu'il considérait comme sacrée! Arrivé devant celle-ci, il posa sa tête contre la porte pour être sûr qu'il n'y aurait personne... Pas un bruit. Il se décida enfin à rentrer. Frédéric posa sa frêle main sur la poignée et se glissa dans la pièce.
À l'intérieur se trouvait une magnifique jeune fille. Des fils d'or en guise de cheveux et de grands yeux bleus. Elle était là, assise mangeant une tartine. Le jeune homme était resté immobile quelques instants puis sortit rapidement en claquant la porte. Il avait oublié de reboutonner sa chemise! Il était horriblement gêné, qu'elle allure avait-il affiché à cette fille qui était si jolie...?
Il s'était décidé d'entrer à nouveaux dans la cuisine, présenter ses excuse et ne pas la déranger plus longtemps.
- "Euh... je... bonjour. Je voudrais m'excuser pour ma tenue... Pardonnez moi."
marmonna-t-il.

Il s'était appuyé contre la porte le regard posé au sol... il ne voulait pas laisser cette jeune femme seule... elle lui semblait triste...