Tékitoi?! [Ada Vargas]

Raaah, encore un putain de contrôle à réviser. Et comme si ça ne suffisait pas, il déterminerait son passage dans la classe supérieur. Le platin entra d'un air mauvais dans la bibliothèque, silencieuse. Son entrée attira l'attention des occupants, qui lui jetèrent un regard outrée,tout en faisant des << Chuuut~! >> assez fort pour qu'il l'entende.Quand ses sons furtif parvinrent aux oreilles du rebelle, il rétablis de nouveau le silence, en les fusillant tous du regard.

Il s'avança dans la pièce, les mains enfoncé dans son pantalon jean. Sa veste noir à manche courte laissait voir son haut bleu au manche retroussé. Son pendentif argenté martelait contre sa poitrine, bruit qui pouvait gêné une poignée de personne présente, mais, ces dernières n'osaient pas s'adresser à l'Ichinose, en particulier à cause de son apparence menaçante. Ses cheveux argenté en forme de céphalopode faisait ricaner certain, mais, ces derniers se turent vite, en sentant l'aura menaçante du pianiste.

Le lycéen se mit à farfouiller dans l'une des étagères. Cherchant d'ici et de la, des ouvrages divers, pour ses révisions, qu'il déposait sur une table adjacente aux meubles, il retira un registre important, sans se douter de la personne juste derrière. En effet, quand il enleva le bouquin de son champ de vision, et l'entassa sur la pile de livre qu'il avait formé, deux grands yeux noisettes s'affichèrent devant lui. D'abord surpris par cela, le protagoniste aux comportement de délinquants haussa un sourcil de surprise. Etrangement, cette tête lui rappelait quelqu'un...mais qui?

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Morose. L'association même de ce mot et d'une imbécile heureuse paraissait aussi possible qu'un cactus ferait bon ménage avec la plante de vos pieds. Et pourtant ... C'est bien dénuée de sa jovialité habituelle qu'Ada sortit du lit ce matin-là. La différence avec n'importe quel autre matin se situait précisément dans le fait que cette fois-ci, ce fut un rêve qui tira l'italienne du sommeil. Un rêve bien étrange ... Ce n'était pourtant pas un cauchemar mais il laissait une sensation amère au réveil, un peu comme ... comme si l'on oubliait quelque chose de particulièrement important. Sans parvenir à trouver quoi.

Ada s'était donc mise debout, le front barré d’une ride songeuse. Lorsque ses pieds touchèrent le sol, l'un émit un petit bruit sourd, l'autre un cliquetis métallique. Elle jeta un œil à l'écran de son portable qui lui indiqua une heure bien trop matinale pour une ronfleuse comme elle. De tout manière, elle ne parviendrait pas à se rendormir, alors ... Ada attrapa une robe qu'elle enfila en compagnie de collants noirs pour dissimuler sa prothèse, attacha ses cheveux et quitta la chambre numéro vingt-trois tout en prenant garde à ne pas réveiller Lottie qui sommeillait encore. L'italienne prit distraitement la direction de la bibliothèque de la pension, encore turlupinée par son rêve. Pourtant il n'y avait pas vraiment de quoi ... Tout était flou et baigné d'une aveuglante lumière blanche, ce qui empêchait de distinguer clairement quoi que ce soit. Et au milieu de ce halo immaculé se trouvait la silhouette d'un enfant, âgé de six ou sept ans peut-être. Il était de dos, ce qui permettait d’entrapercevoir la couleur de sa chevelure - étrangement dorée -, puis dès qu'il esquissait un mouvement pour se retourner, Ada se réveillait en sursaut.

L'italienne secoua la tête pour se débarrasser de ces réflexions stériles. Après tout, il y avait autre chose à penser ... Comme l'examen de fin d'année par exemple. Autant aller - tenter de - réviser, cela vaudrait mieux que de courir après un môme blondinet qui faisait ses apparitions dans ses rêves ; de plus, il était trop tôt pour aller quémander de l'aide auprès de son ami Ludwig au bulletin parfait. Dans ces cas-là, par trente-six solution : se débrouiller seule. Ada arriva finalement devant la porte de la bibliothèque. Elle poussa celle-ci et pénétra dans la pièce, déjà bien trop pleine d'acharnés du travail à son goût. Elle prit nonchalamment la direction des rayonnages scolaires et parcourut des yeux les étagères. La simple vue de ces manuels de révisions lui donnait envie de partir en courant ... Elle résista et tendit la main vers un roman en italien, destiné aux plus perfectionnés dans l'apprentissage de la langue. S'il fallait passer le nez dans les bouquins pour la matinée, autant commencer par se remonter le moral avec quelques lignes de sa langue maternelle ... La jeune fille continua son tour des étagères, en quête d'un manuel de révisions de japonais. Elle trouva enfin le bouquin tant convoité et l'extirpa d'entre les deux dictionnaires entre lesquels il était coincé. Elle risqua un regard dans l’interstice crée entre les deux gros volumes, et ses yeux noisettes croisèrent une paire d'iris couleur menthe à l'eau, qui affichèrent une lueur surprise. Cette teinte peu commune lui parlait, mais où avait-elle donc déjà vu de tels yeux ? La mémoire lui revient en quelque secondes et un sourire lui étira les lèvres à l'évocation de ses souvenirs du collège. Ce fut donc une Ada enthousiasmée et radicalement réveillée qui chuchota, pour s'en assurer :

- Ichinose-san ?

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Et, ces simples mot furent suffisant pour intrigué l'italien, qui contourna l'étagère pour aller à la rencontre de sa voisine. Il la scanna du regard, se demandant ou il avait vue ce visage si...familier...

Tout de même, c'était étrange, ce visage lui rappelait ses années au collège. L'aurait-il rencontrer la-bas? C'est probable. Il y avait beaucoup de filles qui passaient leur temps à le poursuivre lors de la Saint Valentin, armé de leur cadeau "Préparer avec amour"...

Non, elle n'avait pas vraiment l'air totalement cinglée de ces folles qu'ils côtoyaient autrefois. Sinon, en le reconnaissant, elle lui aurait sauté dessus en criant l'un de ces "Kyaaaaaah~" aigue et stupide, tout en tentant de le dévêtir.

Il en déduisit qu'il avait du la voir suffisamment pour quand même s'en souvenir...dans sa classe, peut être? Elle faisait peut être partis d'une minorité de personne qui avait peur de lui, alors?

Subitement, un souvenir lui revint en mémoire. Une jeune fille, le sosie parfait de celle qui se présentait devant lui, le saluant alors qu'il entrait dans la classe...comme ça se produisait tout les matins de cette année, c'est normal qu'il s'en souvienne. Mais, il n'arrivait pas à mettre la main sur son nom...Aria...Asa...un truc comme ça...même c'était une marque pour les voitures...

<< ...Ada...? >>