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Messages : 17 Date d'inscription : 30/06/2010 Age : 33 Camp dans la Bataille : Hétérosexuel convaincu.
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Sujet: L'Amour à la Mort. [PV : Lily Blue] Jeu 8 Juil - 20:30
Acte Premier : L'Ode à la Mort.
Lily Blue
&&. PK-ien Confirmé !
||T'as toujours pas coulé ? ♥
Messages : 45 Date d'inscription : 02/07/2010 Camp dans la Bataille : Tout...TOUT TOUT.
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Sujet: Re: L'Amour à la Mort. [PV : Lily Blue] Dim 12 Sep - 14:20
Une heure, deux heures, trois heures...Douze heures. Douze plus trente-six. Environ quarante-huit heures !
Parfois, ça ne sert à rien de compter. Il faut endurer. Lily endure la fatigue depuis près de 48 heures. Elle a roulé dans son lit, a fait des petits tours et a gratté sa chevelure de jais toute la nuit. Vers 4 heures, elle n’en pouvait plus et elle décida de profiter de cette légère insomnie pour veiller sur les couloirs du pensionnat. Personne ne remarqua l’étudiante dans les couloirs sombres, aucun ne passa en face d’elle. Invisible. Enfin, à l’aube, un bruit moins récurrent que les couinements de lit se laissa entendre. Ses oreilles se soulevèrent en entendant des pas cogner au sol. Debout, Satoshi était dans le même couloir que la dame invisible. Il déposa une boîte par terre, devant une chambre. Puis, il parti, l’air ailleurs.
La boîte suscita une horrible curiosité dans l’esprit de Lily. La curiosité est un vilain défaut. Tout le monde est au courant. Ce n’était pas de ses oignons, mais l’élève ne put s’empêcher d’aller prendre le «colis» en marchant sur la pointe des pieds. Bon, c’était de la faute au cuisiner ! S’il ne voulait pas que la mauvaise personne ouvre le paquet, il ne fallait pas le laisser traîner n’importe où. La tigresse fut déçue en voyant une laide pyramide…Elle s’attarda trop longtemps sur l’objet sans remarquer la lettre au fond de la boîte. Enfin la main pris l’enveloppe…Oh non ! NON ! Un satané nom devait être écrit dessus ! Même pas le sien ! Donc, elle n’avait pas le droit d’ouvrir la lettre.
Vilain défaut, berce-moi mon amoooour.
Ce grotesque personnage risquait donc le tout pour le tout en déchirant le papier. Elle avait pris soin de se cacher dans une cage d’escalier. La femme lut rapidement avec un cœur serré, un goût amer dans la bouche, des yeux secs et une incontrôlable peur au ventre. Les doigts de sa main gauche étaient si moites que le papier se gondolait sous son regard perdu entre la jalousie et la mort. Drôle de sensation pour une belle matinée ensoleillée ! Brusquement, la féline prit ses jambes à son cou et se précipita à la recherche de l’expéditeur de la lettre. On ne prend pas son temps dans une pareille situation, malgré le peu de connaissances qu’elle possédait sur Satoshi, c’était important de l’arrêter. Une quinte de toux dérangea tout l’immeuble. Lily venait d’entrer dans la cuisine.
En fait, elle toussait à s’en arracher les poumons depuis plus d’une semaine. Elle toussait jusqu’à s’en esquinter toute la trachée. Le mal montait, sa gorge brûlait. Et le pire c’était quand elle riait, une douleur atroce lui démangeait le poitrail. Selon Lily, on ne peut pas s’empêcher de rire comme on ne peut pas s’empêcher de crever.
Mais ce n’était qu’une petite maladie. Elle se trouvait à faire face à cette ordure de virus ou de bactérie. Quelle était la différence entre un virus et une bactérie ? Peu importait sur le coup, quand on est atteint, on vit avec. On ne peut pas faire autrement que de souffrir sauf si on se bourre de médocs…D’ailleurs Satoshi aurait dû se bourrer de médocs, elle n’aurait pas trouvé une bonne manière de le sauver. En voyant le corps de celui-ci gisant sur le comptoir, la tigresse se demanda une chose débile : Comment mesurer la douleur ? Peut-être que Satoshi n’avait pas encore eu assez mal pour périr…C’était le seul moyen de le garder en vie, lui prouver que ce n’était certainement pas le bon moment. Il pouvait encore en perdre avant de toucher le fond du gouffre.
C’est alors que la mort expira : «Où que j'aille, je vous attends...»
La jeune femme ne put s’empêcher d’entrouvrir la bouche, elle eut envie de le traiter de menteur, voir même de con. Mais ça n’aurait servi à rien d’expliquer à un mort pourquoi il n’a attendu personne.
Une mare de sang empourprait la salle. Comment savoir si l’homme avait raison ? Lily était du genre lente à la détente, mais à l’instant même où elle comprit, ça n’avait servit à rien, il ne bougeait plus. Elle aurait pu l’arrêter avant qu’il aille trop loin. Mais non elle était restée devant lui, fixant la scène longuement et étrangement l’étudiante paraissait invisible. Le cuistot était trop saoul, se disait-elle pour se remonter un peu le moral.
La jeune femme observait donc le quasi-cadavre depuis quelques cinq secondes. Cinq malheureuses secondes qui pouvaient le sauver.La vie était triste sur le coup. La vie s’empara justement du couteau en un temps record…C’est la vie, Lily.
Cette chose horrible qui toussait sans cesse avait balancé l’outil de cuisine par terre sans même réfléchir au danger qu’il pouvait apporté par la suite. Au moins, on voyait clairement sa lame affûtée écarlate au sol, personne ne pouvait la manquer de vue. Par bonheur, le suicidaire n’avait pas eu le besoin d’enfoncer l’arme blanche bien profondément. L’idée de profondeur rappela une pénétration à Lily…Elle secoua alors la tête, son téléphone portable branlant contre son oreille,un cours laps de temps plus tard. Personne ne pouvait savoir comment elle agissait si rapidement. Il fallait avoir connu la mort de près pour garder son sang froid dans une telle situation. L’élève avait-elle déjà côtoyé la faucheuse ? Elle avait composé le numéro des urgences si facilement, comme si elle était dans un jeu télévisé sous la pression de la caméra et qu’elle allait gagner trois cent millions de rien. Parce qu’il faut croire qu’un appel devient plus compliqué à faire devant plusieurs litres de jus d’hémoglobine.
Quand on a passé la journée debout, la nuit entière à se retourner dans son lit, on ne réfléchit plus, on agit. Et cette unique idée laisse croire que Lily bouge sans ressentir les émotions normales qu’elle devrait éprouver. Lily ne pleure pas. Elle ne veut pas pleurer…Elle ne versera pas une larme jusqu’à ce que Sato se relève…Depuis que la jeune dame a traversé la cuisine, aucun sentiment ne s’est entrevu sur son joli minois.
Oh ! Son premier étonnement fut de découvrir un sang si foncé dans une salle si claire. Les nuances plus pâles lui rappelait beaucoup plus son ami le cuisinier. Un bourgogne médiocre ça ne devait pas venir de lui.
«Tu ne mourras pas dans cette couleur, j’en suis navrée.» prononça-t-elle sans même montrer une grimace de dégoût, malgré l’odeur de fer lui montant aux narines. Comme si ce fait avait une quelconque importance. Au moins, elle était désolée d’être si idiote…La chance !
Quand la malade s’occupait, les nausées et la migraine s’arrêtaient. Pour une fois, et ce depuis plusieurs jours, une vive concentration la réveillait. Une autre remarque fit irruption dans sa cervelle : Elle avait de cette couleur blanche la mort! Cependant, le visage du jeune homme était doux et agréable. Le cœur de la féline s’apaisait à force d’imaginer le cuistot vif et heureux. Il pouvait supposer que le suicide était une solution pour retrouver la joie, mais elle n’allait jamais tomber dans le panneau. Battons-nous crétin !
Elle n’aurait jamais cru voir ce contraste de blanc et de rouge, se répétant toujours qu’il n’allait pas s’enfuir dans de si tristes conditions. Les ennemis n’offrent jamais la vérité. C’était une question de mérite, personne ne valait un suicide. Encore moins lui. Tant de raisons pour le sauver…Persuadée qu’il y avait plus de bonnes raisons pour le secourir que de conséquences négatives à vivre après le sauvetage,Lily avait choisi. Et, il n’était même pas question de bien ou de mal. Le plus horrible résultat, si la vie accordait une nouvelle chance à Satoshi, c’était qu’il puisse la détester. Devant une telle situation, l'adolescente aux prunelles égarées assumerait.
On ne brise pas l’ultime espoir d’un suicidaire, on ne lui retire pas sa dernière envie. Malheureusement, une égoïste est une égoïste. Avant de procéder à quelques manipulations, elle dût rapidement lui dire ses pensées et mettre au clair tout le mal qui allait se faire dans les prochaines secondes.
«Mouais…La mort c’est plus intime que le sexe. En espérant que ça ne nous éloigne pas,le fait que je m’apprête à m’immiscer un peu trop dans ta vie privée. Je te demande…Pardon ?» souffla-elle sans la moindre émotion. Elle aurait pu avoir un ton humoristique au début et un peu mélancolique vers la fin, mais sa voix restait neutre.
Sa tête lui ordonna simplement de bouger…Ses mains habillent attaquèrent un dernier souvenir de sa mère : un foulard. Le foulard de soie noué autour de son cou se détacha de son corps aussi rapide que l’éclair. Le joli tissu bleu royal s’imbiba de globule rouge, changeant instantanément de couleur. Elle aurait pu déchirer sa chemise blanche, ou même sa jupe taille crayon de nylon hyper moulante. Elle aurait pu même déchirer les vêtements masculins de l’homme couché dans un lit de raisiné. C’était trop tard, de toute manière, la matière douce et brillante était déjà compressée sur le poignet de Satoshi. Avec un peu de chance, la Faucheuse n’allait pas passer. Avec un peu de chance et beaucoup d’espoir, l’écharpe resterait en vie et remplie de bon souvenir, comme une sauveuse. Cette réflexion arracha presque un rire à Lily : l’écharpe salvatrice ! Quelle conne.
La tête à présent penchée sur la sienne, les mains sur son corps figé, elle n’arrêtait pas ses manoeuvres. Il fallait garder les yeux ouverts jusqu’à l’arrivée des ambulanciers, peut-être qu’elle pourrait s’évanouir après. Par bonheur,Satoshi n’y avait assurément pas pensé,sa position était idéale pour traiter une hémorragie au bras. En se remémorant quelques cours de sauvetage, la belle se rappela qu’il avait des étapes à respecter afin d’arrêter l’afflux de sang.
Le PERG.
Pression. Élévation. Repos. GGants.
Le P était déjà en train de s’effectuer. C’est en passant au E qu’on comprenait comment le cuistot avait aidé la femme. Son corps couché facilitait la tâche, elle n’avait pas à l’installer. Son bras souleva le poignet au dessus de son cœur en le serrant toujours autant. Le R n’était pas nécessaire…Satoshi était bien au repos non ? Quant aux Gants…Elle n’y avait pas pensé à l’avance : trop tard. Lily compta jusqu’à dix en observant le ventre du mort-vivant. Il ne respirait plus en plus d’être inconscient. Sous le choc, elle ne sut pas s’il fallait effectuer immédiatement la respiration artificielle. À quoi bon ? Sans se poser d’autres questions, et s’en prendre en compte les risques s’accumulant au fur et à mesure, les lèvres tremblantes de la folle se déposèrent délicatement sur la lippe cadavérique. Pendant que la main balançait la figure froide vers l’arrière, la femme donna deux insufflations au suicidé. Elle aurait tellement voulu que ce soit autrement…Qu’il aspire un peu sa bouche pour la garder contre lui. Qu’il balade sa langue vers la sienn…Non. Il était en train de mourir pour ou à cause d’une autre…Enfin, ce n’était pas clair pour Lily, mais le cuistot ne devait pas être une proie potentielle…Il n’y avait jamais rien eu entre eux et Satoshi aimait Katerina. Pauvre nymphomane de tigresse !
Ses pensées changèrent immédiatement, il fallait effectuer des poussées thoraciques sur lui…Sans ses deux poignes libres et seules. Impossible ? Il suffisait peut-être d’improviser, au pire elle échouait cette étape, mais elle n’aggraverait pas son cas. Toute la force d’une de ses paumes pressa entre ses pectoraux au moins 30 fois. Elle devait lâcher le poignet sans aucun doute. Un travail de professionnel quoi…Sa chemise blanche tachée de gouttelettes vermeilles épongeait en plus en plus le sang coulant sur la côte droite du cuistot. Elle attacha le supposé foulard bleu autour de sa coupure comme un bandage et garda sa main élevée en la laissant sur son propre dos courbé. La belle insuffla dans sa bouche, plus machinalement, poussa sur son torse…Ainsi de suite…Jusqu’à épuisement. Enfin jusqu’à ce que Satoshi s’épuise d’elle et qu’il se réveille.
«Si tu ne restes pas ici avec moi, je ne pourrais plus jamais vivre comme avant ! Imagine, une sotte avec une mort sur la conscience ! Je suis peut-être égoïste mais ne le sois pas toi aussi !» murmura-t-elle, la voix écorchée après avoir tousser grassement dans le vide. Ses émotions semblaient provenir de profondeurs encore inconnues. Elle allait peut-être exploser. BOUM ! Hahahaha !
Deux souffles chauds, trente compressions.
«C’est idiot, je vais sûrement regretter mes paroles, je devrais te chanter quelque chose à la place. Mais tu comprends, aucun chant ne pourrait expliquer tout ça ! Essaie de me prouver le contraire ! Tu pourrais.»
Deux insufflations. Trente poussées.
«Je n’ai jamais cru au coup de foudre,je ne te connais pas bien…Mais depuis le temps que j’essaie d’apprendre à savoir qui tu es .Tu peux bien rester pour Lily Sekizen !»
Deux expirations. Un quasi étouffement créé par la toux. Et trente autres poussées thoraciques. Les mots se mélangeaient, se répétaient et sortaient toujours plus souillés et sentimentaux. Elle ne lâcha qu’un flot de paroles et éclata en sanglots, les secours étant trop longs à attendre.
«Je ne pourrais jamais te chanter...Si tu m’abandonnes, je ne chanterais pas pour toi. Tu n’as pas prévu partir à jamais, tu viens de chanter…La mort ça ne se chante pas. Je suis désolée.»
L’étudiante souhaitait entendre un rire moqueur faire bouger les lèvres de l’homme. Elle voulait qu’il la maudisse finalement, tant qu’il soit existant.
«Haïr la vie c’est comme me détester. Déteste-moi, mais n’essaie pas de fuir ! C’est trop tard je ne pourrais plus t’oublier maintenant.» Elle aurait voulu répéter son nom une autre fois, le prononcer plus délicatement, avec moins d’acharnement, mais on lui avait coupé la voix.
En plus, Lily n’avait pas encore lu le bout de papier enveloppé…de sang. Le papier restait encore sur la table de travail du cuisinier et s’adressait bien plus à la tigresse que l’autre lettre pour la bien-aimée…Bien plus.
Satoshi Tokugawa
&&. News' Crazy
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Sujet: Re: L'Amour à la Mort. [PV : Lily Blue] Jeu 4 Nov - 23:31
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Sujet: Re: L'Amour à la Mort. [PV : Lily Blue]
L'Amour à la Mort. [PV : Lily Blue]
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