Kristy était de mauvaise humeur. De très mauvaise humeur. Elle c’était tranquillement réveillé ce matin, et au moment de s’habiller, s’était aperçu qu’elle n’avait plus rien se mettre ! Le problème récurant des femmes me direz-vous, mais non ! Avec trois valises pleines à craquer de vêtements comment avait-elle pu en arriver là ? Simple : depuis les deux semaines suivant sont arrivée à la pension, elle n’avait toujours pas fait de lessive. « De quoi ? » vous dirait-elle. Oui parce que la jeune fille n’avait en réalité jamais fait la lessive de sa vie, c’est à peine si elle connaissait ce mot. Vaguement entendu parler dans un souvenir lointain, très lointain. A quoi bon lorsqu’on a une bonne à la maison depuis toujours ? Augustina, c’était son nom, s’occupait de toutes les tâches ménagères sans que personne n’ait à se soucier de telles futilités. Mais lorsque l’on se retrouvait livré à soi-même comme Kristy maintenant, ces futilités devenaient vitales !

Après avoir enfilé un short en jeans et un débardeur blanc, seules pièces propres de toute sa garde de robe, elle commença un tri du tas monstrueux qui ce trouvait à coté de son lit en rouspétant intérieurement. Elle avait tout entassé au fils des jours au cas où un de ses colocataires est la bonne idée de s’en occuper ou que la responsable est pitié d’elle. Mais non, raté, ce n’était pas le genre de la maison, ici n était indépendant et on se débrouillait seul ! Le gros tas se transforma bientôt en deux autres tas : d’un côté se qu’elle pouvait laver tout de suite à la buanderie, de l’autre ce qu’elle irait même au pressing. Pas question de ruiner des pièces de grand créateur, ça non ! Elle était bien tentait de tout envoyé dans un colis géant au pressing du coin, mais elle n’avait pas le temps d’attendre, parce que quant on a plus rien à se mettre, ça devient franchement urgent.

La buanderie pour Kristy c’était … an another world. La machine à laver et le sèche-linge étaient des éléments tellement abstrait pour elle, mais maintenant qu’elle y était, fallait bien s’y mettre. Elle fourra son linge dans l’une des machines, attrapa le pack de lessive qui était à la disposition de tous et le balança la boîte telle quel dans le tambour. Avec la masse qu’il y avait, pas la peine de doser. Puis elle referma la porte de la machine et lança le programme. Le programme … n’avait-elle pas oublié quelque chose ? Elle jeta un œil sur les indications : coton, 90°. Noooooon ! Même elle savait que c’était une catastrophe ! Ses fringues allez ressortir avec la taille d’une gamine de 10 ans ! Elle attrapa la poigné de la porte du tambour pour l’ouvrir, mais elle resta bloquée pendant que ça moussait joyeusement dans la machine. Ne se laissant pas faire par cette maudite bête qui allez lui rétrécir ses vêtements, elle força, força, mettant ses pieds de chaque coté de la porte pour tirer de toute ses forces et badaboum ! La porte céda et Kristy fut assailli par une vague de mousse, inondant la salle, et ses vêtements.

C’est alors qu’elle entendit un bruit de pas à l’entrée de la pièce et elle se retourna comme un enfant prise en pris en porte à faux.

- C’est pas ma faute !! C’est cette machine qui est de mauvaise qualité !

Elle ne savait même pas à qui elle avait à faire, mais c’était sorti tout seul.