Finalement, ça peut être intéressant de laver son linge ! (pv Suzanne)

Pepper maudit une fois de plus la nature, qui faisait en sorte qu’il était possible de salir les choses, et en particulier les vêtements.

Elle se trouvait dans la buanderie de la pension, son panier de linge sous le bras. Uniquement des vêtements à elle, elle n’allait tout de même pas laver le linge de ses colocataires ! C’était même pas la peine d’y penser ! Bref, elle amenait SES fringues à laver. Des vêtements de marques, aux couleurs claires et fraîches, pliées soigneusement, même si ils allaient être malmenés dans une machine à laver pendant quelques heures, qu’elle avait à peine porté. Mais suffisamment pour qu’elle les considère comme sales. Pepper était vraiment pointilleuse sur ce genre de détails. Elle ne supporterait pas de porter des vêtements sales. C’est la raison pour laquelle elle s’est bougée jusqu’à cette sale un peu paumée du bâtiment.

La pièce était presque vide, avec quelques machines à laver alignées contre un mur, des étagères avec de la lessive en poudre, une planche à repasser un peu cramée, et des néons au plafond. Glauque. Pepper s’avança vers l’étagère en premier lieu, jugea le choix de lessives pourtant respectable, soupira et sortit sa propre boite de lessive, la seule odeur de vêtements qu’elle pourrait supporter en fait.
Puis elle se dirigea vers les machines, choisit la plus blanche, balança ses fringues au fond, mit la lessive et tout le tralala, referma la machine et la mit en marche. Maintenant, il fallait attendre. Un enfer. Quand on avait une machine chez soi, on pouvait faire autre chose en attendant, mais là, ses fringues étaient à la portée de tout le monde ! Pas question de s’en aller !

Pepper soupira d’un air contrit, s’assit sur un des bancs qu’elle n’avait pas remarqués en premier lieu, le dos contre le mur froid. C’était inconfortable. Il faisait froid. Mais le ronronnement de la machine à laver l’endormait … Pepper re-soupira. Elle avait vraiment envie de dormir. Elle n’avait pas eu un moment de répit depuis son arrivée. Mais elle se contint. Elle avait entendu un bruit dans le couloir.

Elle redressa la tête. Oui, quelqu’un descendait l’escalier escarpé qu’il fallait emprunter pour venir ici. Les pas se rapprochaient d’ailleurs, dans un « tac tac » rythmé. Pepper rejeta ses cheveux en arrière, se composa un visage impassible, et attendit que la personne entre dans la buanderie.

[C'est tout couuuurt >_< j'ai rien a raconter]

(omg je viens de me rendre compte que mon post n'avais pas été pris 0_0"" En plus je l'avais fait tout bien - -. Pas étonnant que je n'avais pas de réponse ^^". Bwef, je le recommence . . .)

C'était un samedi matin, il devait bien être sept heures du matin, car il faisait encore un peu sombre, malgré le fait que le Soleil se lève vers six heures et demie en ce mois de Mai. Les oiseaux gazouillaient et chantaient déjà, Suzanne se demandait comment faisaient-ils pour se lever de si bon matin sans être fatigués. Elle, elle aimait se coucher tard, mais le réveil était... plus difficile.

Quoiqu'il en soit, c'était le weekend, et il fallait déjà qu'elle lave son linge de la semaine, si elle voulais ne pas être à court de vêtement lorsqu'elle voudrais sortir. Déjà, elle avait un peu de chance, car elle avait son uniforme scolaire en double, donc en cas de tâche sur l'un, elle n'avais pas à se précipiter à la buanderie la plus proche, elle avais juste à échanger l'habit sale avec l'autre.

Revenons donc à nos moutons . . . La jeune fille se baladait avec sa bassine de linge sale dans les bras, car oui c'était quand même plutôt lourd, alors plutôt que de se la jouer en ne la tenant que sous un bras, elle préférait la tenir avec ses deux mains. Elle avait pris aussi sa propre petite boîte de lessive, aux douces odeurs de mirabelle & de pêche.

Suzanne s'avança à petits pas, chaussée de ses petites ballerines noires, jusqu'à la buanderie, où elle entrouvrit la porte, laissant un passage juste assez large pour qu'elle puisse passer. La jeune fille regarda alors l'intérieur de la pièce: devant elle, les machines à laver. Elle se réjouit qu'il n'y avais personne, mais lorsqu'elle détourna la tête pour regarder les bancs adossés au mur gauche de la salle, elle aperçu une jeune fille, un peu plus âgée qu'elle sans aucun doute, la regarder.
Un peu gênée par cette rencontre, non pas parce-qu'elle n'aimais pas cette fille, mais parce-que Suzanne n'était pas réellement bien coiffée ni bien habillée, elle la salua timidement.

« Je, euh, bonjour..! »

Maintenant, elle était stressée. Lorsqu'elle ne connais pas les personnes, elle tente de faire bien les choses, mais devient maladroite et fait souvent tomber ses affaires. Alors, Suzie se pencha vers une machine à laver de taille moyenne, mis ses affaires à l'intérieur, sa lessive, et tout le reste, puis referma le hublot de la machine à laver, et la mis en route. Il y en avais bien pour une bonne heure, et elle avait prévu de chanter un peu, au rythme des musiques qui lui seraient passé par la tête. Malheureusement, il y avait cette charmante jeune fille, et pas question de se ridiculiser devant quelqu'un qu'elle ne connaissait pas... La brune vient alors simplement s'assoir à côté de la jeune blonde, sans non plus être réellement à côté d'elle. De quoi allaient-elles bien pouvoir parler?

Effectivement, l’intelligence exceptionnelle de Pepper (trop pas) ne s’était pas trompée. En d’autres termes, la connexion entre l’oreille et le cerveau est optimale, et quelqu’un entre bien dans la buanderie, son petit panier de linge dans les bras, telle la mère protectrice. La jeune fille pouvait aussi voir un petit paquet de lessive genre « trop mignooon ». Oh non ! Une fille trop mignonne ! Trop pas.

En effet, c’était une fille. Mère protectrice, ça se discute, mais mignonne sans aucun doute. Genre immature à fond. Visage rondouillet, yeux brillants, et comble du comble … PETITES COUETTES ET FRANGETTE A LA NOIX ! OMG ! Aucune idée de ce que Pepper a contre les franges droites, n’importe qui a le droit de faire sa petite fille modèle. Reste à savoir quel est le rapport entre les franges droites et le statut de fille modèle. Que Pepper n’est pas, non sans avoir une frange. Sauf que la frange de Pepper est dans le genre désordonnée et tout sauf droite. Amen. A cause de cette réflexion intense sur la touffe chevelue, la main de Pepper se crut en droit de tripoter nerveusement les mèches de la dite Pepper. Cerveau à main ! « Tu arrete ça tout de suite avant que je te mette une droite (de la main gauche) ce que je ne ferais pas pour cause de débilité de la chose et de risque de schizophrénie aiguë. » Fin de la transmission. La main de Peppounette retombe bien sagement le long de son corps, et elle secoue la tête pour se remettre la frange -pas- droite (Pepper, pas la main)
La brune-à-frange paraissait gênée, nerveuse. Genre « je suis pas bien habillée au secours » « ne me regardez paaaaas ». Débile. Genre je n’ose pas me montrer en public mal fringuée. Quelqu’un de fortement raisonnable habitant dans le cerveau de Pep’ lui aurait fait remarquer que c’était exactement ce qu’elle faisait. Et quelqu’un de déraisonnable squattant le meme cerveau depuis moche lurette aurait rétorqué qu’elle ne le faisait que par pure stylitude et non pas timidité, et il l’aurait kické de là vite fait.
Miss-timide tentait quand même une approche.

« Je, euh, bonjour..! »

C’est cela, bien le bonjour. Finis ta phrase, merci. De rien. Essayons de deviner. Pourquoi mettre « Je » ? Genre « Je ... suis enchantée » ? Moi de même. Ou alors « Je suis une alcoolique qui fait laver son linge » ? Pas moi de même. Mais on en le saura jamais pour cause de changement d’idée de la part de la fille. Transformé en « heu, bonjour » Qui attendait sans aucun doute une réponse. Plein feux sur Pepper. Graaand sourire à la Pepper. Et divine réponse de Pepper avec un entrain et une joie non-coutumière.

-Salut !

Miss-Frangette avait déjà fait démarré sa machine avec sa lessive machin chose de fille mignonne et … OMG ! S’était assise à coté de la blondinette (!) D’où ? D’où ? Naaan mais quewa ? Remarque pertinente, c’était le seul endroit où s’asseoir durant le temps d’attente. D’où ce choix. Bon.

…

Grand silence. Trouver un sujet de conversation Eksasaute. Pas trop zarb le sujet. Ni trop chiant. Les fringues ? La musique ? Oh, je saaais !

-Je t’avais jamais vue avant. Ça fait longtemps que tu es à la pension ?

Genre « je suis une ancienne et je sais tout ». Pas mal. Même si la Pepper venait juste d’arriver. Mais on s’en tape. C’est super, ça exige une réponse et c’est une base de conservation. On peut dire sans se vanter que Pep’ est un génie.